Revenus en baisse mais bénéfices en hausse pour la F1
Le sport maîtrise ses coûts
C’est un heureux paradoxe que contiennent les derniers résultats financiers de la F1.
Pour le troisième trimestre 2024 et par rapport à l’année précédente, il y a eu moins de courses de tenues (et donc moins de recettes), mais plus de bénéfices.
Le chiffre d’affaires principal de la F1, constitué des droits médias, des frais de sponsoring et de promotion des courses, a donc baissé de 4 %, à 758 millions de dollars, suite à la diminution des revenus de droits médias et de sponsoring. En revanche, les autres revenus de la F1 ont augmenté de 6 % pour atteindre 103 millions de dollars, grâce à une hausse des revenus de licences et des recettes issues d’événements tiers, notamment ceux organisés au Las Vegas Grand Prix Plaza.
Mais malgré cette baisse global du CA, les bénéfices ont donc eux augmenté de 11 %, passant de 132 millions à 146 millions.
Comment l’expliquer ? Ça ne va pas plaire aux patrons… Par une baisse des paiements aux équipes, de 432 millions à 371 millions, en raison du nombre inférieur de courses. Cependant, les paiements aux équipes devraient augmenter en octobre et novembre, avec six courses au calendrier, comme en 2023.
Par ailleurs, les autres coûts des revenus F1 ont légèrement augmenté de 4 %. Les frais de vente, généraux et administratifs ont également augmenté, notamment en raison des coûts accrus en personnel, en technologies et en marketing.
Stefano Domenicali salue la signature du partenariat avec LVMH
« Notre activité bénéficie d’un élan compétitif et financier exceptionnel » a noté pour sa part Stefano Domenicali, PDG de la F1 pour Liberty Media.
« Les courses palpitantes et le championnat serré ont profité aux téléspectateurs et à l’engagement numérique au fur et à mesure que la saison avançait. La fréquentation des courses est en hausse depuis le début de la saison, avec 5,8 millions de spectateurs, et la quasi-totalité des courses se sont déroulées à guichets fermés. C’est formidable de voir le talent sur la piste de nos pilotes chevronnés ainsi que des jeunes talents qui, espérons-le, auront une longue carrière en F1. »
L’Italien se réjouit également d’avoir pu annoncer des partenariats importants, qui boosteront les revenus de la F1 dans les mois à venir.
« Notre entreprise bénéficie d’une excellente dynamique concurrentielle et financière. Nous avons signé un partenariat innovant avec LVMH pour 2025, étendu nos relations avec Lenovo et American Express, et conclu des accords de licence avec LEGO et Mattel’s Hot Wheels qui étendent la F1 au-delà de notre calendrier de courses dans les foyers de nos fans »
« Le troisième trimestre a été actif tant au niveau de l’entreprise qu’au niveau de nos activités opérationnelles. Nous avons finalisé la fusion de Liberty SiriusXM avec SiriusXM, refinancé les facilités de crédit de la F1 et obtenu tous les financements nécessaires à notre projet d’acquisition du MotoGP » a pour sa part commenté Greg Maffei, président-directeur général de Liberty Media.
« Les progrès commerciaux de la Formule 1 sont incroyables et nous avons été ravis d’annoncer un certain nombre de contrats phares à partir de 2025, y compris notre nouveau partenariat pluriannuel avec LVMH. Live Nation continue d’enregistrer une forte demande mondiale pour ses événements et est déjà positionné pour une année 2025 très forte avec une activité accrue dans les stades. »
F1 - FOM - Liberty Media
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