Renault F1 fait le point sur sa situation ’moteur’ avant le Mexique
Interview avec Rémi Taffin
Le Grand Prix du Mexique est connu pour offrir à la Formule 1 un défi unique : une course à haute altitude. Le directeur technique moteur de Renault F1, Rémi Taffin, détaille les facteurs à prendre en compte et sa satisfaction quant aux performances actuelles du groupe propulseur.
Quels sont les principaux défis d’une course de F1 en haute altitude ?
Le Mexique propose un défi à part dans la saison. À deux mille mètres d’altitude, l’air est beaucoup moins dense que partout ailleurs au cours de l’année. L’air est utile pour générer de l’appui et refroidir la monoplace. Nous savons donc que ses effets sont beaucoup plus faibles à Mexico. Nous utilisons un package aérodynamique avec des niveaux d’ailerons similaires à Monaco même s’il ne crée toujours pas autant de traînée. C’est un peu un rendez-vous où il faut limiter les dégâts sur la performance. Nous ne concevons pas la voiture pour qu’elle réponde aux spécificités du Mexique, mais nous nous assurons de minimiser les effets de l’altitude. Nous avons été relativement compétitifs dans ce domaine les années passées. Sur le plan du groupe propulseur, nous savons que le moteur ne peut pas fonctionner à son maximum et que le turbo n’est pas capable de compenser l’air moins dense. Nous pouvons anticiper ce qui nous attend au Mexique sur les bancs de Viry et nous courons là-bas depuis quelques années pour savoir à quoi s’attendre de notre côté. Nous verrons ensuite où sont les autres.
Quelle est la stratégie moteur pour les deux prochains rendez-vous ?
Les deux pilotes ont utilisé tous les moteurs à leur disposition depuis Monza. Nous devons exploiter ce qu’il nous reste pour les dernières courses. Nous utiliserons d’anciennes spécifications le vendredi, puis les dernières le samedi et le dimanche.
Y a-t-il des difficultés lorsque l’on enchaîne deux Grands Prix en une semaine ?
Tout reviendra à la normale en allant à Austin puisque l’on peut dire que le Mexique fait figure d’exception. Nous faisons la course au Mexique avant un retour au service normal. Cet enchaînement particulier n’est pas vraiment problématique. C’est davantage un défi pour l’équipe chargée de la révision des pièces et toute la logistique. Cela a un impact sur le travail en coulisse plutôt que sur la performance du week-end.
Quel est votre verdict sur le groupe propulseur en cette seconde moitié de saison ?
Nous sommes satisfaits de notre niveau de performance, mais nous ne nous arrêtons pas là. Nous devons travailler pour l’an prochain et l’année suivante. Nous sommes heureux d’avoir pu assainir notre fiabilité après un mauvais début de saison dans ce domaine. Il y a une marge de progression que nous essayons d’atteindre. Nous avons introduit nos derniers moteurs à Spa et à Monza et nous nous concentrons sur les résultats à atteindre en 2020 et 2021 tout en parvenant à une fiabilité et des performances aux plus hauts niveaux.
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