Red Bull n’avait pas de doute sur le potentiel de Verstappen
Que ce soit au volant ou pour mener l’équipe
Christian Horner est revenu sur les débuts de Max Verstappen chez Red Bull, après une saison et quatre courses chez Toro Rosso. Le Néerlandais avait été promu dans la première équipe pour remplacer Daniil Kvyat, mais surtout pour qu’il signe un contrat à long terme avec la marque.
"Il n’était pas nerveux" assure Horner. "Il a une confiance en lui et en ses capacités. Il n’a jamais semblé débordé chez Toro Rosso, nous savions qu’il était prêt. Il a eu des débuts fantastiques, il a gagné le GP d’Espagne (2016) alors qu’il n’avait jamais testé la voiture. Il est monté dans la voiture et était directement dans le rythme de Daniel."
Helmut Marko, consultant Red Bull Motorsport, décrit son pilote et reconnaît qu’il veut toujours être le plus performant possible : "Il a une volonté totale de gagner, tout le temps. C’était un peu un problème parce qu’il attaquait tout le temps, même dans les séances d’essais."
"L’an dernier à Monaco, nous avons eu le mauvais côté de cette approche en EL3, il s’est crashé et a perdu toute chance de victoire. Il a appris de manière rude. Il a réalisé qu’il avait une voiture capable de gagner et que tout était ruiné à cause d’une simple erreur. Il a appris à être patient."
Il confirme aussi que Verstappen n’est pas un pilote facile à gérer, dans le sens où il a besoin que chaque choix et chaque décision lui soit expliqué : "Il écoute, mais parfois c’est difficile, mais au final, il écoute. Vous devez faire passer un argument, et l’argument doit être justifiable."
"Mais il est aussi très têtu. S’il a une idée en tête, c’est difficile de le déplacer. Cela peut être une force, à condition d’aller dans une direction positive. Si vous pouvez présenter un bon argument, il est assez fort pour être d’accord ’Oui, j’avais tort’. Il ne le dira pas tout de suite, mais il le dira !"
Mais depuis le début de cette saison, Verstappen a endossé le rôle clair de leader chez Red Bull, et Horner loue sa capacité à gérer les pneus : "Il a un grand talent pour ça. L’an dernier, lors du Grand Prix d’Autriche, tout le monde était sur le fil du rasoir avec les gommes, et il a fait tenir les siennes longtemps pour pour aller chercher la victoire sur le Red Bull Ring. Sa capacité à économiser les gommes est impressionnante."
Le pilote lui-même se satisfait d’une expertise technique qui a toujours été son fort : "Je suis heureux car je peux sentir ce qui est bon pour la voiture et ce qui ne l’est pas. C’était comme ça depuis le karting, je n’aimais pas trop préparer mes karts."
"J’étais toujours impliqué à essayer de comprendre ce que faisait mon père, mais je n’étais jamais intéressé par le réglage moteur, mon père le fait très bien, il adorait ça. Mais j’étais bon sur le plan des réglages."
La dernière facette de Max Verstappen est aussi la plus controversée, c’est sa capacité à montrer un tempérament de feu lorsque les choses se passent mal, comme au Brésil l’an dernier, où il a eu maille à partir avec Esteban Ocon et a écopé de deux jours de travaux d’intérêt général.
"Cet incident montre la passion et le désir en lui, je pense que les gens comprennent cela", note Christian Horner. "Je me rappelle qu’après la course, David Beckham m’a envoyé un message et m’a dit ’j’aime l’attitude de ton pilote’. Max déclenche ce genre de soutien."
Malgré le succès grandissant, le Néerlandais affirme gardes les pieds sur terre.
"Je ne me considère pas comme une superstar, je ne suis que Max, un pilote de Formule 1, mais aussi une personne normale dans la vie réelle. Je ne pense pas qu’il y ait une différence entre ces deux aspects de ma vie."
"Honnêtement, je ne me préoccupe pas trop de tout ça. J’agis comme avant ou comme l’année précédente. Les gens le voient peut-être différemment parce que je deviens plus célèbre. Mais rien n’a changé pour moi."
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