Red Bull explique comment réaliser le pitstop parfait en F1

La référence du plateau

Par Alexandre C.

16 janvier 2022 - 16:38
Red Bull explique comment réaliser (...)

1,88 seconde : c’est toujours Red Bull qui tient le record de l’arrêt aux stands le plus rapide de l’histoire de la F1, au Grand Prix de Hongrie de la saison écoulée ; et en 2020 comme en 2021, c’est bien l’équipe de Milton Keynes qui a remporté le plus de DHL Award, récompensant le pitstop le plus rapide d’une course.

Jonathan Wheatley, le directeur sportif à Milton Keynes, ancien responsable des arrêts aux stands chez Benetton, est ainsi bien placé pour détailler la mécanique réussie d’un bon arrêt en F1.

Comment se passe, dans le détail et en coulisse, chaque arrêt aux stands chez Red Bull, avec des mécanos soigneusement choisis ? Quelle est la recette d’un arrêt réussi selon le directeur sportif de Milton Keynes ?

« Un arrêt au stand commence plusieurs tours avant que la voiture ne rentre. Si tout est en ordre, alors l’état d’esprit, le mental, de chacun est bon quand il sort du garage. Si c’est un arrêt précipité, ils sont dans un état d’esprit différent, donc la première chose est de mettre tout le monde dans le bon état d’esprit. Je peux leur parler un peu, leur donner quelque chose à penser. »

Un bon arrêt aux stands ne dépend pas cependant que des mécanos, mais aussi des pilotes…

« Ensuite, le pilote doit s’arrêter absolument sur les repères sans drame, pour que personne n’ait à reculer ou à s’ajuster. »

« Puis chacun doit faire son travail correctement. C’est le plus difficile pour le cric arrière car il doit attendre que la voiture soit passée pour l’engager. Vous pouvez être aussi rapide que vous le souhaitez avec les écrous de roue, mais vous ne pouvez pas retirer les roues lorsque la voiture est encore au sol. »

« Le mécano avec le pistolet pour enlever la roue, doit viser et pénétrer correctement dans l’écrou, le jackman [qui tient le lève-vite pour soulever la voiture] doit y arriver du premier coup. »

La rapidité de ce ballet orchestré ne doit pas cependant cacher sa difficulté...

« Retirer une roue semble être une tâche facile, mais ce n’est pas le cas. Elles sont lourdes, et les gars doivent se pencher vers l’avant et déplacer le poids à un angle difficile. Ensuite, les nouvelles roues doivent être montées sans bavure, les crics doivent être retirés en douceur et le pilote doit avoir des réactions parfaites, ce qui n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, car il peut en profiter pour régler les boutons sur son volant. »

« Mais, si vous mettez tout cela ensemble, si tout le monde passe une journée parfaite au même moment, alors vous pouvez obtenir quelque chose de vraiment spécial. »

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