Ralf Schumacher ’n’aurait pas pu travailler avec un homme comme’ Ron Dennis
Il est "très heureux" d’avoir débuté en F1 chez Jordan
Eddie Jordan a retrouvé Ralf Schumacher lors du podcast Formula for Success, avec David Coulthard. L’ancien patron d’écurie a demandé à l’Allemand, à qui il a permis de disputer ses deux premières années en F1, s’il était le pire patron qu’il ait pu avoir, ce qu’a réfuté le principal intéressé.
"Non, ce n’est pas vrai. Tout d’abord, tu m’as donné une opportunité" a déclaré Schumacher à Jordan, avant de viser Ron Dennis, l’ancien patron de McLaren. "Et cela aurait pu être pire : j’aurais pu finir avec Ron Dennis, alors je suis très heureux que cela ne soit pas arrivé, je dois le dire."
"Je pense que je ne pourrais pas travailler avec un homme comme ça, donc je suis content. Pour Eddie, c’était son affaire, son bébé, et je suis sûr que ça n’a pas toujours été facile. Et je me souviens de l’époque où nous faisions de la course automobile digne de ce nom."
"C’était 16 à 18 fois par an, des voitures incroyables, des sons, nous avions une belle piste, nous avions une belle restauration, pas aussi grande qu’aujourd’hui, mais toujours chic et pour 10 % des budgets. Récemment, ce n’est plus le cas, mais c’était avant le plafonnement budgétaire."
Une "joie" de retrouver son ancien pilote
Jordan s’est félicité d’avoir retrouvé son ancien pilote dans le cadre du podcast, pour rediscuter de ces années, et d’avoir une bonne relation avec lui : "C’est quelque chose qui peut paraître un peu bizarre, mais j’ai toujours essayé d’être très juste."
"Tout le monde savait, en arrivant chez Jordan, qu’il ne toucherait jamais la totalité de l’argent, mais qu’il serait toujours payé. Mais ce qu’ils obtenaient, qu’il s’agisse d’amis ingénieurs, concepteurs ou pilotes, constituait une excellente base, un excellent tremplin."
"Et pour moi, c’est la raison pour laquelle j’ai ressenti une telle joie, le fait que nous soyons assis ici à parler les uns avec les autres, après avoir passé deux ou trois ans, parfois difficiles, parfois très joyeux et très heureux."
"Et je dois dire qu’au fur et à mesure que les années passent - et que ma mémoire se brouille quelque peu - je ressens l’importance de la relation que vous entretenez."
"Ma mère m’a toujours dit ’n’oublie pas que tu dois toujours pouvoir revenir en arrière [par] la porte par laquelle tu viens de sortir’. Il ne faut jamais brûler les ponts et c’est ce que j’ai toujours essayé de faire. Je suis vraiment heureux que tu sois là, pour être honnête, et cela m’a fait très plaisir."
Schumacher a définitivement pardonné à Jordan d’avoir scellé les positions au Grand Prix de Belgique 1998, pour favoriser Damon Hill dans le but de signer le doublé : "Pour moi, c’était la même chose. Il y avait sa part, il y avait ma part."
"Bien sûr, j’ai été déçu, en tant que jeune pilote, de ne pas avoir été autorisé à gagner, que les choses se soient passées comme elles se sont passées, parce que c’était génial chez Jordan."
"1998 a été une année difficile, nous avions une voiture de merde, mais 1999 a été bien meilleure pour eux. En 1997, la voiture était excellente. Il n’y a donc pas de regrets, tout va bien. Cela fait partie de l’histoire, cela fait partie du fait de grandir."