Racing Point voulait imiter le système de Renault, pas le dénoncer

Otmar Szafnauer défend l’approche de son équipe

Par Alexandre C.

25 octobre 2019 - 19:32
Racing Point voulait imiter le (…)

Après le Grand Prix du Japon, Racing Point avait déposé un dossier de 12 pages à la FIA, pour dénoncer l’utilisation d’un système permettant un ajustement automatique de l’équilibrage des freins, qualifié d’aide au pilotage. Racing Point a eu gain de cause, puisque Renault a dû encaisser la double disqualification de Nico Hülkenberg et de Daniel Ricciardo, qui rebat les cartes au classement des constructeurs.

Mais l’intention de Racing Point n’était pas pleine de ressentiment ou d’esprit de revanche, assure aujourd’hui l’écurie… En réalité, Otmar Szafnauer, le directeur d’écurie, prétend que Racing Point n’a découvert l’illégalité du système de Renault qu’après avoir demandé à la FIA s’il était possible d’en utiliser un similaire.

« C’est vraiment arrivé après Silverstone, où nous avions eu un problème avec notre propre système d’équilibrage des freins. »

« Le système avait subi une défaillance mécanique. C’était après une voiture de sécurité. Sergio avait appuyé à fond sur sa pédale de freins pour chauffer ses pneus avant, mais n’a pu arrêter de freiner car un interrupteur avait subi une défaillance. C’est pourquoi il a fini par rentrer dans Nico Hülkenberg. »

« Donc nous avons commencé à regarder ce que nous pourrions faire pour rendre ce système plus robuste. Et nous avons remarqué que Renault, en particulier, avait un système automatique que nous voulions répliquer, vraiment. »

« Nous n’avons pas voulu protester contre Renault, nous voulions juste faire comme eux. Donc nous avons écrit à la FIA et ils ont dit, catégoriquement, que nous n’en avions pas le droit. On espérait que la FIA nous dise ‘oui, vous pouvez le faire aussi’. Mais ce ne fut pas le cas. »

Le jugement de la FIA – même si Renault n’a pas fait appel – demeure aujourd’hui controversé : la Fédération a répondu que le système n’était pas illégal, mais qu’il pouvait s’apparenter à une aide au pilotage.

« Il y a une frontière qui sépare ce qui constitue une aide au pilotage, et ce qui n’est pas une aide au pilotage » commente à ce sujet Otmar Szafnauer. « Quand il faut répartir les freins manuellement… parfois, c’est plus facile ainsi ; mais parfois, si vous devez faire trois ou quatre choses en même temps avant un virage, c’est plus difficile d’y parvenir. Et si ça se fait de manière automatique alors oui, ça aide vraiment le pilote. »

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