Quel moteur en 2025 ? Entre retour des V12 et innovation, les souhaits divergent
Retour des V12, ou cap sur l’électrique ?
En 2021, le règlement aérodynamique pourrait grandement évoluer, mais le règlement moteur restera stable, en conservant les V6 turbo hybrides.
Les moteurs pourraient, en revanche, subir une nouvelle révolution technique à partir de 2025. La FIA et la FOM pensent à long terme, après avoir manqué la possibilité de changer les moteurs dès 2021.
L’horizon 2025 est encore lointain, mais s’il fallait aujourd’hui imaginer ce que serait cette nouvelle génération de moteurs, que serait-il possible de concevoir aujourd’hui ?
« Quelle question : 2025 ! » s’étonne Andy Green, le directeur technique de Racing Point. « Ce que nous avons aujourd’hui, c’est un travail d’ingénierie incroyable… Aujourd’hui, nous mettons peut-être la barre trop haut sur le plan technologique ; j’aimerais voir quelque chose qui soit légèrement plus simple. Je ne dirais jamais non à plus de puissance moteur. Ce sport ne peut en avoir trop. Nous devons rendre les voitures plus difficiles à conduire. Plus de chevaux, une unité de puissance plus simple, voilà ce que ce serait. »
« Plus de puissance serait formidable » abonde Zak Brown, pour McLaren. « Un moteur moins cher serait aussi incroyable. »
« Je ne pense pas que ce soit réaliste, mais si nous pouvions aussi avoir plus de diversité dans le moteur lui-même, et ne pas être limités par une quantité définie de cylindres, cela pourrait pimenter le spectacle. »
Claire Williams, qui, comme Zak Brown, ne développe pas son propre moteur, veut elle aussi surtout un moteur « efficient sur le plan du coût, respectant l’environnement de manière appropriée, et bruyant. »
Christian Horner, pour Red Bull, se veut lui plus nostalgique…
« Un moteur atmosphérique, type V10 ou V12, serait merveilleux. Mais malheureusement, ils sont un peu démodés aujourd’hui. »
« La technologie dans les V6, aujourd’hui, est phénoménale. Nous avons une période de stabilité jusqu’en 2023, 2024, je crois. Bien sûr, l’industrie automobile progresse énormément en ce moment. Et quelles technologies seront pertinentes pour 2025 ? Parce que ces moteurs devraient alors durer jusqu’en 2030, 2035… c’est loin ! »
« Le romantique qui est en moi dit : revenons à des moteurs bruyants, et atmosphériques… »
Seul motoriste de la conférence de presse des patrons à être interrogé, Cyril Abiteboul a logiquement livré une réponse plus détaillée.
« Le romantique en moi dirait la même chose que Christian, mais bien sûr, en 2025, le monde sera différent. Les moteurs électriques sont une tendance lourde. Selon moi, il faudra étudier, ces prochaines années, la pertinence du MGU-H pour les voitures de série. Parce que clairement, ce composant a été introduit dans ce but. Et aujourd’hui, nous ne voyons aucune transposition de cette technologie sur les voitures de série. Mais cela pourrait arriver. C’est dans les tuyaux de certains constructeurs. Donc il faut faire attention à ne pas faire marche arrière tout d’un coup. »
« Et ensuite oui, une diversité dans les technologies employées serait génial. Mais il faut veiller à ne pas créer trop d’inégalités dans les performances. Il pourrait être intéressant de discuter non pas de la prochaine génération de moteurs, mais de la prochaine génération de carburant, parce que nous croyons toujours que la F1 doit épouser une technologie hybride - pas 100 % électrique, pour un certain nombre de raisons. »
« Clairement, il faut plus de puissance, et une puissance qui puisse être délivrée pendant plus de temps. Mais il y aura de nouveaux types de carburant qui arriveront les années prochaines, le bio-carburant, de différentes compositions – ou même du carburant de synthèse. Ce pourrait être attractif, et requérir de nouveaux développements. »
« C’est moins excitant que des moteurs atmosphériques plus classiques, oui. Mais nous devons être utiles, non seulement par rapport aux voitures de série, mais aussi par rapport à la société. »
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