Qualifications sprint : Mercedes F1 et Red Bull bloquent, Wolff fait du chantage à l’emploi

L’opposition des écuries de pointe se forme

Par Alexandre C.

26 mars 2021 - 15:43
Qualifications sprint : Mercedes (...)

Un consensus semblait se dégager pour avaliser la tenue de trois qualifications sprint (des courses sprint de 100 kilomètres) cette année à Silverstone, Monza et Interlagos. Cependant l’opération bloque sur des considérations non de principe, mais budgétaires.

En effet les qualifications sprint coûteront plus aux équipes : en carburant, en pièces à possiblement réparer en cas d’accident, en usure globale. Or justement 2021 voit l’introduction des budgets plafonnés, limitant la capacité de réaction financière des équipes.

Mercedes, par la voix de Toto Wolff, a donc publiquement fait part de ce point de blocage dans le paddock de Bahreïn. C’est bien sûr l’occasion pour Mercedes, une des équipes les plus affectées par les budgets plafonnés, de demander une rallonge à Stefano Domenicali et la FOM !

« Nous nous battons vraiment pour rester en dessous du plafond budgétaire. Nous parlons de dizaines de milliers de livres, pas de centaines de milliers. »

« Par conséquent, nous aimerions vraiment soutenir Stefano [Domenicali] et Ross [Brawn] dans cette idée [des qualifications sprint], car cela vaut la peine d’essayer. »

« Mais nous n’avons tout simplement pas la marge nécessaire pour nous lancer et découvrir qu’il y a un demi-million de livres supplémentaires ou plus que nous devons trouver pour le plafond budgétaire. »

Et Toto Wolff va même jusqu’à un chantage à l’emploi pour convaincre la F1 !

« Cela pourrait signifier qu’il faudrait à nouveau regarder vers nos gars, notre personnel, et ce n’est pas la direction que nous voulons emprunter. »

Comme rapporté plus tôt sur notre site, certaines équipes de F1 auraient demandé une forme de police d’assurance pour les couvrir financièrement en cas d’accident lors d’une qualification sprint. Des équipes souhaitent également ajouter 3 millions de dollars au plafond.

Sans surprise, Christian Horner, chez Red Bull, rejoint l’offensive des écuries de pointe, qui cherchent à tirer profit de leur force de frappe budgétaire. Les qualifications sprint seront-elles le prétexte d’ajouter une exception de plus aux budgets plafonnés ?

« Les entrées d’argent ne correspondent pas à l’argent dépensé pour le moment. »

« Il s’agit donc essentiellement d’un investissement des équipes dans la FOM pour dire que nous allons soutenir ce projet dans l’espoir que, s’il fonctionne, il générera des revenus futurs et des intérêts futurs et des bénéfices futurs pour le sport dans les années à venir. »

« Pour l’instant, le rapport coût-bénéfice des revenus par rapport aux coûts d’exploitation de ces voitures… si vous divisez 145 millions de dollars par 23 événements, vous pouvez voir grossièrement ce qu’il faut pour exploiter une voiture de grand prix.

« Même si la course est plus courte, il y a plus de dépenses qui vont naturellement arriver pour la voiture, de nouvelles pièces, etc. »

« Il doit y avoir une allocation raisonnable qui tienne compte de ces éléments car, comme l’a dit Toto, nous recherchons des économies de 10, 20 ou 30 000 livres pour être sûrs d’être en règle avec le plafond. Avoir soudainement une variable comme celle-ci... il faut en tenir compte. Nous sommes prêts à la soutenir, mais il faut s’y adapter. »

Mercedes et Red Bull ont un double avantage à bloquer les qualifications sprint. D’une part, ce système pourrait être de nature à les désavantager. D’autre part, cela pourrait affaiblir le principe des budgets plafonnés en rajoutant une autre exception – alors même que les budgets plafonnés ont pour but de nuire aux écuries de pointe.

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