Prost plaide pour un bon équilibre entre Grands Prix en Europe et lointains
Tout recentrer en Europe n’est pas non plus un bon axe
Dans une chronique récemment écrite pour le journal L’Equipe, Alain Prost, quadruple champion du monde de Formule 1 et directeur non exécutif de Renault F1, s’est interrogé sur l’avenir de la discipline.
La crise du coronavirus a montré à quel point la F1 était dépendante de sa mondialisation, que sans logistique ou possibilité de voyager, tout s’arrêtait ou presque. Mais, selon Prost, tout recentrer en Europe n’est pas non plus la solution.
"Il faut toujours revenir vers l’histoire. La F1 est née en Europe. C’est là que se situent son cœur industriel mais également la base de ses fans. Après, il y a trente ans, nous allions déjà courir au Japon, en Amérique du Sud ou aux États-Unis. Ça ne se voyait pas car le pays est grand mais il y a même eu une époque où nous avions deux Grands Prix aux États-Unis."
"Ces épreuves lointaines permettent de mieux payer les équipes. Elles sont plus rémunératrices que les européennes. On parle quand même de sommes qui vont du simple au triple. Avec moins de sponsors, il a fallu avoir recours à ces courses exotiques pour compenser la perte de revenus. Parfois, comme en Inde ou en Corée, c’est un échec. Parfois, cela prend."
"Regardez en Chine. On rigolait il y a quinze ans du vide des tribunes et l’an dernier, le dimanche, ce fut un succès. Il y a un équilibre à trouver entre les anciens Grands Prix et les nouveaux, que ce soit en termes d’économie ou d’image. N’oublions pas que les constructeurs automobiles veulent être présents dans certains pays comme la Chine."
"Ensuite, le projet de faire des saisons à 25 Grands Prix n’est pas raisonnable, surtout après cette crise. Tout recentrer en Europe n’est pas non plus un bon axe. Il va falloir trouver un juste milieu dans un Championnat qui, il ne faut pas l’oublier, est mondial. La F1 est un des sports les plus populaires de la planète. Il sera difficile de décréter unilatéralement que vous privez certains pays de cette passion parce que l’Europe décide qu’il ne faut plus voyager."
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