Présentation du Grand Prix du Mexique 2021
La F1 revient sur l’Autodromo Hermanos Rodriguez
Comme Austin, Mexico fait son retour au calendrier de la F1 après une année d’absence, causée par la pandémie de Covid-19. L’Autodromo Hermanos Rodriguez retrouve ainsi la Formule 1 et son pilote local, Sergio Pérez.
L’apparition du Mexicain dans un top team devant son public ne sera pas la seule attraction du week-end, bien au contraire, puisque la lutte entre Lewis Hamilton et Max Verstappen pour le titre mondial se poursuivra.
Douze point les séparent désormais, le pilote Red Bull ayant gagné à Austin, mais le GP du Mexique présentera un défi totalement différent. La piste, peu utilisée, pourrait être sale au début du week-end.
Du côté du tracé :
Le Circuit Hermanos Rodriguez propose un défi unique aux pilotes et à leurs montures. Situé à plus de 2200 mètres au-dessus du niveau de la mer, aucun autre tracé du calendrier n’est à une telle altitude.
L’air y est moins dense et les voitures rencontrent moins de résistances, d’où des vitesses de pointe élevées. On y retrouve également le célèbre Stadium (Turns 13-15), où la piste traverse une tribune offrant un superbe point de vue aux spectateurs.
T1 – Un gros freinage au terme de la longue ligne droite. L’exploitation irrégulière du circuit peut se traduire par une surface glissante, surtout si les conditions sont humides.
T3 – Une bonne sortie est cruciale avant d’attaquer la courte ligne droite de plus de 600 mètres, soit sept secondes d’accélération.
T4 – Un nouveau gros freinage. Avec une vitesse d’entrée aux alentours de 95 km/h, la stabilité de l’arrière est importante.
T7 – Le début d’un bel enchaînement où le pilote préférera jouer avec la course de l’accélérateur plutôt qu’avec les freins. Similaires aux Esses de Suzuka, ceux-ci se négocient entre 120 et 240 km/h.
T12 – Baptisé Peraltada puis Mansell après le célèbre duel entre Gerhard Berger et Nigel Mansell en 1990, le dernier virage était une courbe relevée avalée à près de 300 km/h. C’est désormais un complexe sinueux pris à 130 km/h de moyenne.
T13/15 – Située au cœur d’un stade, cette section comprend le virage le plus lent du tracé (65 km/h) et des vibreurs piégeux.
T16/1 – Grâce à l’altitude du Circuit Hermanos Rodriguez (2200 mètres) et son air moins dense offrant des appuis moindres, la longue ligne droite des stands voit les vitesses de pointe les plus rapides de l’année. Rencontrant moins de résistance, les voitures iront à plus de 360 km/h.
Du côté du moteur...
— Avec une moyenne similaire à celle du rendez-vous suivant à Austin (environ 190 km/h), le Circuit Hermanos Rodriguez est relativement rapide.
— Grâce à l’altitude de Mexico, les vitesses de pointe sont très élevées. L’air moins dense diminue les résistances au passage des voitures. Pour générer l’appui nécessaire en virage, les monoplaces auront des ailerons réglés aux mêmes niveaux qu’à Budapest ou Singapour tout en produisant moins d’aérodynamique qu’à Monza.
— Niché à plus de 2200 mètres, soit légèrement moitié moins haut que le Mont-Blanc, le tracé est le plus haut du calendrier. En comparaison, Sao Paulo ne se hisse qu’à 800 mètres. Avec les moteurs atmosphériques, cela aurait mené à une perte de puissance de 22 %. Néanmoins, les blocs turbocompressés en offrent autant qu’à Abu Dhabi, situé au niveau de la mer. Cela est permis grâce aux vitesses de rotation du turbo apportant davantage d’oxygène au moteur. À titre de comparaison, il tournera ainsi 8 % de plus qu’à Abu Dhabi.
— La consommation d’essence sur un tour est assez faible, d’où le rôle moins important de la récupération d’énergie au Mexique qu’ailleurs.
Forces en présence
Comme chaque week-end au fil de l’évolution de la saison, il est difficile de prédire qui sortira vainqueur de cette course. La Mercedes a semblé marquer le pas face à la Red Bull, avec des inquiétudes sur la fiabilité.
Néanmoins, Hamilton reste un candidat sérieux à la victoire, tout comme Verstappen. Les performances de Pérez devront être surveillées aussi puisque le Mexicain, déjà en forme au Texas, sera galvanisé devant son public.
Derrière, Ferrari et McLaren devraient à nouveau lutter pour la place de meilleure des autres, et Pierre Gasly aura à cœur de se refaire après un abandon frustrant lors du GP des Etats-Unis.
Les vainqueurs du Grand Prix du Mexique
Année | Circuit | Vainqueur | Équipe |
---|---|---|---|
1963 | Mexico | Jim Clark | Lotus-Climax |
1964 | Mexico | Dan Gurney | Brabham-Climax |
1965 | Mexico | Richie Ginther | Honda |
1966 | Mexico | John Surtees | Cooper-Maserati |
1967 | Mexico | Jim Clark | Lotus-Ford |
1968 | Mexico | Graham Hill | Lotus-Ford |
1969 | Mexico | Denny Hulme | McLaren-Ford |
1970 | Mexico | Jacky Ickx | Ferrari |
1986 | Mexico | Gerhard Berger | Benetton-BMW |
1987 | Mexico | Nigel Mansell | Williams-Honda |
1988 | Mexico | Alain Prost | McLaren-Honda |
1989 | Mexico | Ayrton Senna | McLaren-Honda |
1990 | Mexico | Alain Prost | Ferrari |
1991 | Mexico | Riccardo Patrese | Williams-Renault |
1992 | Mexico | Nigel Mansell | Williams-Renault |
2015 | Mexico | Nico Rosberg | Mercedes |
2016 | Mexico | Lewis Hamilton | Mercedes |
2017 | Mexico | Max Verstappen | Red Bull-TAG Heuer |
2018 | Mexico | Max Verstappen | Red Bull-TAG Heuer |
2019 | Mexico | Lewis Hamilton | Mercedes |
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