Présentation du Grand Prix de Styrie 2020
Une deuxième course en Autriche pour une première !
Cette deuxième course de l’année sera celle des premières ! La première fois que la Formule 1 organise un Grand Prix de Styrie... et la première fois que nous faisons deux présentations consécutives sur le même circuit !
Ce sera également une nouveauté pour les équipes, qui pourront se servir des données d’un week-end complet avec des voitures similaires pour travailler sur leurs forces et faiblesses afin de progresser.
Valtteri Bottas a confirmé qu’il aime le circuit de Spielberg en s’adjugeant la pole et la victoire, tandis que Lewis Hamilton a perdu un peu pied au fil du week-end et terminé quatrième derrière Bottas, Charles Leclerc et un surprenant Lando Norris, qui a signé son premier podium en F1.
Copier-coller du week-end passé dans son format, ce Grand Prix pourrait être perturbé par la météo, au moins samedi, puisque les prévisions sont pour le moment à la pluie pour les qualifications.
Outre les paramètres météo, les équipes auront l’obligation de surveiller et de gérer les problèmes de fiabilité rencontrés massivement lors du GP inaugural de cette saison 2020, où les problèmes ont touché de nombreuses zones des voitures et un grand nombre d’équipes.
Le tracé
Il ne s’agit pas du tracé le plus court de la saison, ni du plus rapide, mais de celui qui est effectué en un temps le plus court. L’an dernier, Valtteri Bottas a signé la pole position en 1’03"130, soit une moyenne de près de 247 km/h. Cela en fait l’un des circuits les plus rapides.
Il fait un peu plus de 4 kilomètres et ne comporte que 8 virages, ce qui est aussi un record sur la saison. Après la ligne droite de départ, un virage en 4e mène sur une ligne droite courbée qui se passe largement à fond, avant une épingle qui mène sur une autre ligne droite.
Ces trois lignes droites auront une zone de DRS cette saison, et chaque zone aura d’ailleurs son propre point de détection. Après un nouveau virage en seconde, il y a un double gauche en appui, et un long gauche-droite qui ramène vers les deux dernières courbes, dont la particularité est d’avoir un carrossage inversé. Si la première des deux est légèrement incurvée vers l’extérieur, la deuxième l’est vers l’intérieur et permet une arrivée très rapide dans la ligne droite des stands.
Côté moteur
Le rapide Red Bull Ring impose de sévères contraintes sur les freins et le groupe propulseur. D’une longueur de 4326 mètres, le tour est majoritairement composé de courbes fluides et rapides entrecoupées de virages lents qui requièrent une bonne traction. Les pilotes le bouclent en un peu moins de soixante-dix secondes, le temps le plus court de l’année.
T1 – Une longue ligne droite en ascension qui met le groupe propulseur sous pression avec un premier virage à droite assez rapide et périlleux à son terme.
T2 – La piste ondule sur sa plus longue ligne droite précédant l’important freinage en amont du deuxième virage.
T3 – Une nouvelle ligne droite qui descend relativement rapidement vers le troisième virage, dont le dévers offre un défi intéressant aux concurrents.
T8 – Cette courbe s’aborde à plein régime vers le virage 8. Si les virages 7 et 8 sont rapides et relativement faciles à négocier, il faut réussir à maintenir sa vitesse sur cette portion pour garder un rythme élevé dans la ligne droite suivante.
Le circuit se compose de quatre longues lignes droites, la plus grande mesurant 800 mètres entre les deux premiers virages. Le moteur à combustion interne sera donc à plein régime sur plus de 60 % du tour, un chiffre similaire à Spa et à Monza.
Les lignes droites offrent au MGU-H de nombreuses opportunités pour récupérer de l’énergie et la stocker dans la batterie. Sur un tour d’environ 70 secondes, 46 (soit 65 % du tour) sont passées à pleine charge.
Il n’y a que sept virages au Red Bull Ring, limitant ainsi la récupération d’énergie au freinage pour le MGU-K. Les ingénieurs le configureront pour suralimenter le moteur et optimiser l’utilisation du peu récolté.
L’altitude est l’un des nombreux défis autrichiens. Le circuit se situe à 700 mètres au-dessus du niveau de la mer, une hauteur semblable à Interlagos, créant une densité d’oxygène dans l’air inférieure à 7 %. Le rythme de rotation du turbo sera alors bien plus élevé afin de produire un niveau identique de puissance et compenser la faible pression ambiante. Sur la majorité du tour, celui-ci sera proche des 100 000 tr/min, soit 1700 rotations par seconde.
Les forces en présence
Contrairement à la présentation du Grand Prix d’Autriche la semaine dernière, celle du Grand Prix de Styrie se fait avec une meilleure vision des forces en présence, après un premier week-end de compétition sur le Red Bull Ring.
Mercedes est sans aucun doute l’équipe favorite en ce début de saison, après avoir affiché des performances impressionnantes en essais et qualifications, et avoir pu contrôler la course malgré des problèmes mécaniques à gérer.
Bottas sera en confiance après sa victoire tandis que Hamilton aura à cœur de prendre sa revanche après un samedi et un dimanche difficiles. La revanche sera aussi dans les esprits chez Red Bull, après un double abandon à domicile, au milieu d’une course qui a fait connaître de nombreuses pannes.
Derrière, McLaren et Racing Point semblent être les plus à même de lutter contre les équipes de pointe, Norris s’étant qualifié quatrième et ayant terminé sur le podium, tandis que Sergio Pérez s’est battu avec Alex Albon tout au long de la première course.
Les vainqueurs du Grand Prix de Styrie
Il s’agit du premier Grand Prix de Styrie de l’Histoire, mais disputé sur le Red Bull Ring, anciennement connu sous le nom d’Österreichring et d’A1-Ring. Nous remettons donc le palmarès des Grands Prix disputés en Autriche.
Année | Circuit | Vainqueur | Équipe - Moteur |
---|---|---|---|
1963 | Zeltweg | Jack Brabham | Brabham-Climax |
1964 | Zeltweg | Lorenzo Bandini | Ferrari |
1970 | Österreichring | Jacky Ickx | Ferrari |
1971 | Österreichring | Joseph Siffert | BRM |
1972 | Österreichring | Emerson Fittipaldi | Lotus-Ford |
1973 | Österreichring | Ronnie Peterson | Lotus-Ford |
1974 | Österreichring | Carlos Reutemann | Brabham-Ford |
1975 | Österreichring | Vittorio Brambilla | March-Ford |
1976 | Österreichring | John Watson | Penske-Ford |
1977 | Österreichring | Alan Jones | Shadow-Ford |
1978 | Österreichring | Ronnie Peterson | Lotus-Ford |
1979 | Österreichring | Alan Jones | Williams-Ford |
1980 | Österreichring | Jean-Pierre Jabouille | Renault |
1981 | Österreichring | Jacques Laffite | Ligier-Matra |
1982 | Österreichring | Elio De Angelis | Lotus-Ford |
1983 | Österreichring | Alain Prost | Renault |
1984 | Österreichring | Niki Lauda | McLaren-TAG |
1985 | Österreichring | Alain Prost | McLaren-TAG |
1986 | Österreichring | Alain Prost | McLaren-TAG |
1987 | Österreichring | Nigel Mansell | Williams-Honda |
1997 | A1-Ring | Jacques Villeneuve | Williams-Renault |
1998 | A1-Ring | Mika Häkkinen | McLaren-Mercedes |
1999 | A1-Ring | Eddie Irvine | Ferrari |
2000 | A1-Ring | Mika Häkkinen | McLaren-Mercedes |
2001 | A1-Ring | David Coulthard | McLaren-Mercedes |
2002 | A1-Ring | Michael Schumacher | Ferrari |
2003 | A1-Ring | Michael Schumacher | Ferrari |
2014 | Red Bull Ring | Nico Rosberg | Mercedes |
2015 | Red Bull Ring | Nico Rosberg | Mercedes |
2016 | Red Bull Ring | Lewis Hamilton | Mercedes |
2017 | Red Bull Ring | Valtteri Bottas | Mercedes |
2018 | Red Bull Ring | Max Verstappen | Red Bull-Renault |
2019 | Red Bull Ring | Max Verstappen | Red Bull-Honda |
2020 | Red Bull Ring | Valtteri Bottas | Mercedes |
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