Présentation du Grand Prix d’Abu Dhabi 2019
Une dernière course de la saison très disputée ?
Le Grand Prix du Brésil a prouvé qu’il n’y avait pas besoin qu’il y ait encore des enjeux au championnat pour que la course soit palpitante. Néanmoins, le circuit de Yas Marina est souvent le théâtre de courses plutôt insipides, même si cette année pourrait être différente pour ce qui est la seule course au crépuscule de la saison.
En effet, les trois équipes de pointe semblent plus proches que jamais, et il se pourrait que la bataille fasse rage pour la dernière victoire et le dernier podium de l’année.
La troisième place du championnat pilotes sera aussi l’un des enjeux majeurs entre Max Verstappen, Charles Leclerc et Sebastian Vettel, tandis que chez les constructeurs, la cinquième place de Renault est encore convoitée par Toro Rosso.
A noter qu’il s’agira très certainement du dernier Grand Prix en carrière pour Nico Hülkenberg et Robert Kubica, tous deux remplacés l’année prochaine, et qui auront certainement à cœur de briller une dernière fois, et de se faire plaisir avant de tourner la page.
Le tracé :
Depuis le premier Grand Prix disputé à Yas Marina en 2009, le circuit a accueilli la finale du championnat à six reprises.
Dans le désert, les pilotes affrontent 21 virages en plein jour puis sous une nuit étoilée. Le tracé peut également s’enorgueillir d’une voie des stands souterraine et d’un hôtel surplombant la piste. Après un début rythmé, le secteur intermédiaire se compose de deux longues lignes droites où l’on peut dépasser grâce au DRS avant un final technique parsemé de virages à 90°.
Virage 1 – Négocié aux alentours de 150 km/h, le virage 1 mène à l’enchaînement rapide formé par le virage 2 et le virage 3. S’ils ne relâchent pas l’accélérateur en qualifications, les concurrents y réfléchissent à deux fois quand leurs monoplaces ont le plein d’essence.
Virage 2 – Décisif pour les réglages. Il faut un maximum d’appuis à l’avant pour éliminer tout sous-virage, un aspect qui définit l’angle des ailes sur l’ensemble du circuit.
Virages 5/6 – L’un des plus gros freinages. Les pilotes passent de 300 à 90 km/h avant le gauche-droite de la chicane.
Virage 7 – S’il est pris sur le deuxième rapport à environ 70 km/h, une bonne reprise à la sortie du virage 7 est capitale avant d’aborder la plus longue ligne droite du tracé, synonyme de première zone DRS.
Virage 8 – Les F1 atteignent 330 km/h avant un freinage important à 80 km/h en deuxième vitesse pour négocier le virage 8 et le virage 9. Une suspension souple est recommandée pour en chevaucher agressivement les vibreurs et en ressortir rapidement.
Troisième secteur – Après les longues lignes droites à mi-parcours, le final se compose d’un enchaînement de virages plutôt lents sollicitant les pneus et compliquant la gestion du tour.
Virage 11 – Une nouvelle ligne droite où l’on dépasse allègrement les 300 km/h dans la deuxième zone DRS avant le virage 11. Mieux vaut disposer d’une voiture apte à d’excellents changements de direction jusqu’au virage 13.
Virages 15/16/17 – Du rythme et des pièges avant un virage 17 où les pilotes doivent freiner et tourner en même temps.
Virage 18 – Un gauche passant sous l’hôtel caméléonesque avant un autre voyant les monoplaces flirter avec le rail.
Virage 20 – Une courbe moyennement rapide débouchant sur le dernier virage situé tout près de la ligne d’arrivée.
Du côté du moteur :
— Tracé typé « moyenne puissance », Yas Marina se révèle être particulièrement dur envers le moteur à combustion interne à cause de la longue ligne droite opposée (1200 mètres) avalée en quatorze secondes à plein régime.
— Plus de 50 % du tour est à pleine charge pour une moyenne atteignant 190 km/h. Ces chiffres sont comparables au Circuit Gilles-Villeneuve. La vitesse de pointe dépasse 330 km/h entre le virage 7 et le virage 8. Malgré le déficit affiché par rapport au Mexique et au Brésil, cela n’en reste pas moins impressionnant puisque les voitures évoluent au niveau de la mer. L’air y est donc bien plus dense et les niveaux d’appuis s’étalent dans la moyenne supérieure.
— La consommation au kilomètre est la cinquième la plus élevée de la saison après Melbourne, Montréal, Zeltweg et Sotchi. Si les deux premiers secteurs sont relativement économes, la nature « on-off » du dernier l’augmente considérablement. Ce phénomène est accentué par la faible altitude et la baisse des températures une fois le soleil couché.
Pronostic :
Max Verstappen est redevenu l’homme fort du plateau au Brésil et si la Red Bull fonctionne tout aussi bien, notamment grâce à un moteur Honda de plus en plus performant, le Néerlandais pourrait dominer tenter d’aller chercher sa quatrième course de la saison.
Le circuit pourrait être plus difficile pour les Ferrari avec son dernier secteur très sinueux, et Mercedes semble avoir déjà totalement basculé vers 2020. Avec une invincibilité de Mercedes depuis 2014, c’est une grosse cote, mais si Red Bull domine, Alex Albon pourrait se rattraper de l’occasion de podium manquée à Interlagos.
Podium : 1. Verstappen / 2. Hamilton / 3. Albon
Les vainqueurs du Grand Prix d’Abu Dhabi
Année | Circuit | Vainqueur | Équipe | Moteur |
---|---|---|---|---|
2018 | Yas Marina | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2017 | Yas Marina | Valtteri Bottas | Mercedes | Mercedes |
2016 | Yas Marina | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2015 | Yas Marina | Nico Rosberg | Mercedes | Mercedes |
2014 | Yas Marina | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2013 | Yas Marina | Sebastian Vettel | Red Bull | Renault |
2012 | Yas Marina | Kimi Raikkonen | Lotus | Renault |
2011 | Yas Marina | Lewis Hamilton | McLaren | Mercedes |
2010 | Yas Marina | Sebastian Vettel | Red Bull | Renault |
2009 | Yas Marina | Sebastian Vettel | Red Bull | Renault |
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