Pourquoi Todt refuse de répondre sur la santé de Schumacher
Le Français en parle près de dix ans après l’accident
On approche d’une triste date pour tous les fans de F1 et notamment de Michael Schumacher. A la fin du mois, cela fera 10 ans que le septuple champion du monde a eu son grave accident de ski à Méribel.
Et presque 10 ans plus tard, très peu de choses ont filtré sur son état de santé réel, même si on sait qu’il ne communique plus "comme avant" avec sa famille, comme l’ont confié sa femme Corinna ou son fils Mick.
L’Allemand a subi de lourdes interventions chirurgicales à la tête, des traitements expérimentaux et une longue rééducation, sans que l’on sache quels en ont été les fruits.
A l’approche de ce malheureux anniversaire, Jean Todt, ancien directeur de Ferrari, patron et ami en même temps de Michael Schumacher, évoque le sujet pour La Stamp.
"Michael est un ami, je le considère comme un membre de ma famille. Je vais le voir régulièrement, dans le passé nous suivions les courses de Grand Prix à la télé."
La question de sa santé, "c’est une affaire privée".
"La question ’comment va-t-il ?’ ne trouve pas de réponse, parce qu’il n’y en a peut-être pas."
"La seule chose que je dis, c’est que j’adore Michael, j’adore sa famille et il est juste de respecter leur vie privée."
Nous n’en saurons toujours pas plus de la part du Français, qui respecte sa parole, même si l’on note qu’il parle de ces moments où ils suivaient des Grands Prix de F1 à la télévision au passé...
Pour le quotidien italien, il revient sur sa relation avec Schumacher, amorcée chez Ferrari fin 1995.
"D’abord professionnelle, puis avec toujours plus de confiance, jusqu’à ce que cela devienne une grande amitié."
"J’ai commencé le 1er juillet 93 chez Ferrari pour être exact, il y a trente ans. La voiture était celle que j’ai trouvée (peu compétitive). Le président Luca di Montezemolo a eu le courage d’embaucher un Français sans expérience en Formule 1 et qui ne parlait pas italien. Il a aussi eu le courage de me laisser continuer malgré la pression extérieure."
"A l’arrivée de Michael, la situation était désastreuse. En 1996, on a beaucoup parlé de mon licenciement. Michael venait d’arriver et a vu que mon plan était bon, les personnes qui s’apprêtaient à arriver et avec qui je traitais en secret correspondaient à notre plan. C’est pourquoi il est intervenu et a déclaré : "Si Todt part, je partirai aussi".
"Cela a certainement arrêté ceux qui pensaient me renvoyer."
Malgré ce vote de confiance, les trois années suivantes se soldent toujours par trois défaites pour les titres, de peu à chaque fois.
"La première, en 1997, c’était la connerie de Michael (l’accrochage avec Jacques Villeneuve à Jerez). A cette occasion, nous l’avons beaucoup protégé. En 1998, il y a eu le comportement scandaleux de Coulthard qui, à Spa, sous la pluie, a freiné devant lui pour se prendre l’arrière et l’arrêter. En 1999, Michael s’est cassé la jambe dans un accident. À son retour, il a aidé Irvine. Même s’il avait cédé sa place lors de la dernière course, le titre serait quand même revenu à Hakkinen. Mais la première place chez les constructeurs a été acquise."
"En 2000, nous gagnons enfin. L’étreinte avec Michael sur le podium à Suzuka est le moment sportif le plus heureux de ma vie. Nous avons enfin atteint l’objectif que nous nous étions fixé en 1993."
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