Pourquoi Red Bull s’attend à une concurrence bien plus rude en 2024

La saison de F1 2023 à peine terminée, tout le monde se projette déjà sur 2024. Il faut dire que l’issue de cette saison était déjà connue depuis de très longs mois et les batailles pour les titres mondiaux n’ont pas réservé de suspense, surtout lorsque Max Verstappen s’est mis à écraser son équipier.

Alors, quelle chance ont Mercedes, Ferrari et McLaren - ainsi que la très ambitieuse Aston Martin, les grands acteurs de l’hiver dernier - de combler l’écart et de se battre pour la victoire lorsque la saison prochaine débutera à Bahreïn ?

Red Bull, au moins, s’attend à ce que les choses deviennent plus difficiles pour eux en 2024.

"Nous savons que notre domination auront motivés nos adversaires plus que jamais à revenir sur nous de manière agressive. Vous avez entendu Toto (Wolff), leur F1 de 2024 sera complètement nouvelle. C’est une chance comme un risque pour eux, et le contraire pour nous," confie Christian Horner, le patron de l’équipe Red Bull.

"Rien ne s’arrête dans ce sport, tout va si vite. Vous pouvez voir que nous ne développions pas notre voiture et que l’opposition est de plus en plus proche. Nous avions une sanction et nous avons réservé la plus grande part de nos ressources à 2024."

"Mais j’espère que nous pourrons tirer des leçons des faiblesses de la RB19 et les appliquer sur la RB20 et proposer une voiture avec laquelle nous pourrons défendre ces titres."

Chez Mercedes F1, on a reconnu après la course que l’écart à combler est encore énorme. Lewis Hamilton soulignait ainsi que "Red Bull a gagné à Abu Dhabi avec 17 secondes d’avance et ils n’ont pas touché à la voiture depuis août. Vous pouvez donc très bien imaginer où ils seront l’année prochaine."

Toto Wolff est toutefois prêt à gravir ce Mont Everest avec une W15 entièrement nouvelle, du châssis à l’aérodynamique.

"Nous n’avons pas le choix que de tout changer si nous voulons faire ce grand pas en avant. Hors de question d’attendre 2026. C’est un risque mais c’est aussi notre seule opportunité car une évolution de la W14 ne nous aurait toutefois pas conduit à des gains suffisants."

Frédéric Vasseur semble certainement plus optimiste que son homologue de Mercedes quant au fait de pouvoir développer une voiture capable de battre Red Bull au cours de l’hiver.

"Jusqu’à il y a cinq mois, la Red Bull était sur une autre planète. Eh bien, depuis Vegas, ils ne sont plus sur une autre planète."

"Nous avons eu du mal au moins jusqu’au milieu de la saison, mais lors des 7 ou 8 dernières courses, nous avons très bien performé. Il n’est donc pas nécessaire de bouleverser nos plans maintenant."

Il n’en reste pas moins que la domination était telle, notamment en gestion de course, que beaucoup se demandent si les équipes trouveront le secret de la monoplace autrichienne, capable de signer des poles - mais pas toutes - mais d’évoluer confortablement en tête, au moins aux mains de Verstappen.

Selon le Dr Helmut Marko, conseiller de l’équipe Red Bull, ce n’est pas seulement la vitesse de l’équipe qui a conduit à une telle domination sans précédent, mais aussi la constance.

"Nous étions au sommet à chaque course et la compétition n’a jamais été constante - ni Ferrari, ni Mercedes. Les réglementations restent au moins stables. Les moteurs ne peuvent qu’être améliorés en termes de fiabilité."

"Nous avons également un pilote comme Max au plus haut niveau. Il est presque effrayant de facilité, même pour nous."