Pourquoi Red Bull ne s’attendait pas à la voiture de sécurité qui a pénalisé Verstappen

Horner admet qu’il pensait que De Vries allait repartir

Par Franck Drui

1er mai 2023 - 08:38
Pourquoi Red Bull ne s'attendait

Le moment décisif du Grand Prix d’Azerbaïdjan a sans aucun doute été la décision de Red Bull de faire rentrer Max Verstappen pour son seul arrêt au stand après l’arrêt en piste de l’AlphaTauri de Nyck de Vries.

Ce qui est d’abord apparu à Red Bull comme une manœuvre de freinage ratée qui serait récupérable s’est avérée être un accident contre le mur. De Vries a touché le mur intérieur au virage 5 à gauche et cassé la suspension avant gauche de son AlphaTauri, des dommages qui l’ont laissé arrêté à la sortie du virage 6.

Cela a d’abord conduit à des drapeaux jaunes quelques instants avant que Red Bull n’appelle Verstappen, alors leader de la course, dans les stands, alors que la voiture de sécurité était déployée juste après que Verstappen ait terminé son seul et unique arrêt.

Cela a permis au coéquipier de Verstappen, Sergio Perez - qui faisait pression sur Verstappen pour la tête de la course - de faire son arrêt au stand sous la voiture de sécurité et de rejoindre la piste en tête du peloton tandis que Verstappen tombait même en troisième place derrière le poleman, Charles Leclerc.

Verstappen a rapidement dépassé Leclerc mais il n’a pas pu se rapprocher suffisamment de Perez malgré une pression incessante.

Le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a immédiatement reconnu que Perez "avait eu un peu de chance" avec le timing de la voiture de sécurité. Mais il a admis que "avec du recul, arrêter Verstappen juste avant la voiture de sécurité était une erreur mais nous pensions que De Vries allait continuer".

"Ce qui est malheureux, c’était la voiture de sécurité, avec le recul, nous lui aurions laissé un autre tour," reconnait Horner.

"À ce moment-là, d’après ce que nous avons pu voir, nous avons décidé d’arrêter Max, qui commençait à avoir un peu de mal avec l’arrière de sa voiture et Checo était évidemment juste derrière lui. Nous avons donc décidé, d’un point de vue stratégique, que c’était le meilleur moment pour nous arrêter."

"Ensuite, De Vries, d’après l’aperçu que nous avons eu à la télé, avec ses quatre roues toujours sur la voiture, il n’avait pas heurté la barrière et le moteur tournait. On aurait pu croire qu’il ferait marche arrière et continuerait. Je ne m’attendais pas à ce que cela aille dans le sens d’une voiture de sécurité."

"Le problème est que nous n’avions pas la visibilité exacte sur la voiture de De Vries, nous avons vu un aperçu rapide de lui, un ensemble de lignes noires donnait l’impression qu’il avait juste freiné trop tard, qu’il était allé tout droit et n’avait pas heurté la barrière."

"Donc, généralement, si vous voyez une voiture dans les barrières, c’est une voiture de sécurité, mais il n’y avait aucun signe qu’il ait heurté la barrière, alors… oui, ce n’est que par la suite sur les rediffusions que vous avez vues aussi que l’on peut voir que la suspension était cassée."

Cela aurait pu être pire pour Red Bull : Horner révèle qu’elle a même envisagé de faire rentrer Perez également pour un double arrêt de ses deux voitures.

"Évidemment, avec une vision à 10 sur 10, nous aurions juste fait un tour de plus. Mais vous ne savez tout simplement pas à ce moment-là si Charles va se rendre aux stands, et il les aurait alors soudainement passés tous les deux. Nous parlions en effet de nous préparer pour un double arrêt. Parfois vous avez de la chance et parfois pas."

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