Pourquoi les F1 ’ne se débarrasseront jamais’ du marsouinage
Un phénomène qui pourrait même empirer
Jan Monchaux, le directeur technique d’Alfa Romeo F1, assure qu’il sera impossible d’arrêter totalement le marsouinage sur les monoplaces actuelles de Formule 1. Il explique pourquoi les modifications du règlement technique cette année n’ont fait que le réduire.
"À notre avis, on ne peut jamais se débarrasser du marsouinage" note Monchaux. "Il existera toujours, car il s’agit d’un phénomène physique. On ne peut que repousser le moment où il commence, dans un sens ou dans l’autre. Cela dépend de la hauteur."
"Le changement de règles a, selon nous, modifié la vitesse à laquelle le marsouinage commence réellement. Il apparait désormais à des vitesses plus élevées. Par rapport à l’année dernière, le problème est donc beaucoup moins visible."
"Mais il est toujours là. Il se cache. Lorsque le vent tourne un peu, nous observons quelques oscillations en fonction de la configuration. Mais l’amplitude est nettement inférieure à celle de l’année dernière" poursuit-il, détaillant les effets du plancher actuel.
"Pour générer de l’appui, il faut que la voiture soit proche de la route. Plus on se rapproche du sol, plus la différence de pression est importante. Ces tourbillons sont alors d’autant plus forts. Ils pénètrent ou non dans le diffuseur. Toutes les parties interagissent entre elles."
"Si je relève le bord, les structures tourbillonnaires s’affaiblissent. Elles risquent moins de devenir incontrôlables et de déclencher une instabilité. Le fait d’aller un peu plus haut affaiblit les structures. À cet égard, il est possible de pousser un peu plus loin."
Pourquoi le marsouinage pourrait empirer
Monchaux explique ensuite que l’augmentation de l’appui généré par les progrès des voitures ramènera toujours un marsouinage plus important, qui pourrait donc empirer : "Si la réglementation restait stable pendant des années et que nous ajoutions de l’appui chaque année, le problème reviendrait relativement certainement de manière plus grave"
"Le marsouinage recommencerait plus tôt parce que nous créons beaucoup de force d’appui et que toutes ces structures tourbillonnaires sont relativement fortes. Les 15 millimètres ne suffiraient pas. C’est une modification trop petite. Pour cela, il faudrait avoir une hauteur de 50 millimètres."
En revanche, Monchaux confirme aussi que les pilotes en souffrent énormément sur le plan physique : "Vous seriez surpris de voir à quel point c’est difficile pour les pilotes. Nous essayons toujours un réglage plus souple. Cela aide aussi si la voiture saute encore un peu."
"Mais nous parlons de pilotes professionnels. Ils savent que lorsqu’ils ont un réglage un peu plus dur, ils sont plus rapides. Ils ne sont pas assis dans une Mercedes Classe S en train de rouler un peu le dimanche après-midi. C’est un sport difficile."
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