Pourquoi les difficultés d’Hamilton avec Ferrari ne doivent pas surprendre selon Sainz

Une intégration s’annonce toujours difficile en F1

1er mai 2025 - 20:07
Pourquoi les difficultés d'Hamilton avec Ferrari ne doivent pas surprendre selon Sainz

Carlos Sainz a déclaré ne pas être surpris des difficultés rencontrées par Lewis Hamilton chez Ferrari, car il s’efforce également de s’adapter à un nouvel environnement en Formule 1.

Hamilton a remplacé Sainz au sein de la Scuderia pour 2025 et, à part sa victoire au Sprint en Chine, il a éprouvé des difficultés à bien piloter la Ferrari SF-25.

Le Britannique a prévenu que 2025 pourrait être une saison « douloureuse » alors qu’il peine à se familiariser avec sa nouvelle F1.

Sainz, qui avait également exprimé des difficultés d’acclimatation chez Williams, semblait avoir franchi un cap lors de sa dernière sortie en Arabie saoudite, menant pour la première fois au sein de son équipe, des qualifications à la course.

Ayant précédemment indiqué qu’il lui faudrait « cinq à dix courses » pour être pleinement opérationnel chez Williams, Sainz a déclaré à Miami aujourd’hui que rejoindre une équipe dont le pilote est pleinement intégré à la culture de l’écurie est une tâche ardue.

"Non, je ne suis pas du tout surpris," a répondu l’Espagnol lorsqu’on l’a interrogé sur les difficultés d’Hamilton.

"Je pense que je m’y attendais, moi et avec lui. Car dans ce sport, il n’y a pas de secret, et face à deux coéquipiers comme nous avons, Alex [Albon] et Charles [Leclerc], qui connaissent l’équipe sur le bout des doigts, ils sont déjà au maximum de leurs capacités."

"On ne peut donc faire qu’un tout petit peu mieux ou pareil qu’eux. On ne peut pas arriver soudainement et être deux ou trois dixièmes plus rapide, car c’est impossible."

"Ils sont déjà à la limite de la voiture. Alors, quand on rejoint une nouvelle équipe et que l’on attend de soi et de son entourage qu’on atteigne ce niveau, ça prend du temps."

"Il n’y a pas de secret. Ils savent bien mieux que vous que cela va prendre du temps, et plus tôt on s’y met et plus tôt on atteint ce niveau, mieux c’est."

Mais pour certains pilotes, cela pourrait prendre plus ou moins de temps. Hamilton a réalisé un week-end exceptionnel en Chine. Il semble avoir un peu plus de difficultés maintenant, l’une des principales différences relevées par Hamilton était la phase de freinage et l’utilisation du frein moteur entre la Mercedes et la Ferrari.

Lorsqu’on a posé cette question à Sainz, qui pilote un moteur Mercedes pour la première fois de sa carrière, il a déclaré : "Pour moi, ce n’est qu’une des 15 choses à apprendre."

"Certaines équipes aiment utiliser le frein moteur pour faire tourner la voiture, d’autres privilégient le différentiel, d’autres la répartition des freins, d’autres encore privilégient les réglages naturels de la voiture : l’avant avec l’aérodynamique, d’autres avec la mécanique, d’autres avec le tangage, d’autres encore avec la suspension."

"C’est juste qu’on ne peut pas imaginer la variabilité qu’il est possible de faire pour que la voiture atteigne un temps au tour similaire de manières complètement différentes."

"C’est sans doute l’une des 15 à 20 choses que j’essaie encore de comprendre."

"Bien sûr, j’essaie un frein moteur élevé chez Williams pour voir si ça fonctionne, j’essaie un frein moteur bas, j’essaie des cartographies de différentiel, j’essaie la mécanique, mais j’essaie tout chaque semaine juste pour voir ce que la voiture aime et ce qu’elle n’aime pas."

Sainz est un habitué des changements d’équipe, Williams étant sa cinquième équipe en 11 saisons. L’Espagnol a révélé que s’adapter à tous les changements est un défi qu’il apprécie.

"Il y a des choses qui conviennent à votre style, d’autres non. Je pense que c’est ce combat et ce processus que j’apprécie. On se trompe souvent, mais tant qu’on y prend plaisir et qu’on l’accepte, on sait qu’on se trompe parfois, mais aussi, quand on a le déclic et qu’on se dit : « Ah, ça marche », c’est un moment eurêka qui fait du bien."


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