Pourquoi Ferrari peut se permettre une hausse de budget record pour la Scuderia
Les résultats de Ferrari à un niveau historique, ceux de McLaren déçoivent
Si le budget de la Scuderia Ferrari, en vue de préparer le grand changement réglementaire de 2021, a pu être revu sensiblement la hausse cette année, c’est parce que le Cheval Cabré a de quoi se le permettre.
En effet, les résultats de la marque Ferrari ont été insolemment bons en 2019, ainsi que le révèlent les derniers chiffres publiés cette semaine. Ferrari a même, pour la première fois de son histoire, passé la barre des 10 000 voitures vendues par an (10 131 unités, + 10 % du nombre de voitures vendues en un an).
Logiquement, le chiffre d’affaires a progressé de 10 % (3,7 milliards d’euros) et l’excédent brut d’exploitation a lui progressé de 14 % (1,27 milliard).
La zone Chine-Hong Kong-Taiwan est celle qui a connu la meilleure dynamique (+20,3%) suivie de la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique (+16 %). A noter que les ventes ont reculé de 3 % en Amérique : d’où l’intérêt du deuxième Grand Prix aux États-Unis pour Ferrari…
Cette hausse quantitative de la production a-t-elle été obtenue au détriment de la marge opérationnelle ? Pas du tout. La marge opérationnelle de Ferrari, qui culmine à 33,7 %, est même la plus élevée du secteur des voitures de luxe.
« Notre performance a été solide, du point de vue qualitatif comme du point de quantitatif » s’est félicité Louis Camillieri, le successeur de Sergio Marchionne à la tête de la Scuderia.
Fort de cette manne, le Cheval Cabré continuera à investir massivement cette année (sans doute plus que les 706 millions d’euros de 2019), pour préparer l’arrivée du SUV de Ferrari, le FUV, mais aussi pour renforcer l’équipe de F1 en vue du maelström de 2021.
Deux ombres au tableau doivent cependant être signalées. Le résultat net de Ferrari est tout d’abord en recul (-11,2 %, à 699 millions d’euros, alors que les analystes attendaient 713 millions). Ensuite, dans son intervention, le PDG de Ferrari Louis Camillieri n’a pas manqué de rappeler que l’incertitude économique mondiale (Brexit, Coronavirus paralysant le marché chinois…) pourrait menacer cette forte croissance à l’avenir. Pour l’équipe de F1, ce ne serait pas un drame absolu : la Scuderia devra de toute manière couper dans son budget à partir de 2021, date d’introduction des budgets plafonnés.
Tandis que Ferrari brillait, Aston Martin (récemment rachetée par Lawrence Stroll) et McLaren ont eux plutôt déçu.
Les ventes d’Aston ont reculé sensiblement, de 7 %, en 2019, à hauteur de 5809 unités. On comprend mieux la nécessité du sauvetage de la famille Stroll… « Ils ont vu leur réputation se dégrader, notamment parce que la qualité n’était pas au rendez-vous » a confié à ce sujet Vladimir Grudzinski, un spécialiste du secteur.
McLaren, enfin, a vu ses ventes reculer, en volume, de 4 %, pour se porter à 3306 unités.
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