Pourquoi Alpine F1 a absolument besoin d’un nouveau simulateur
L’ancien est âgé, alors que le simulateur est central dans le sport
Il n’y a pas que McLaren qui a lancé le chantier d’un nouveau simulateur en F1. Alpine, dont les infrastructures commencent à dater également (notamment après l’ère Lotus-Gérard Lopez, finie par une banqueroute), est aussi en train de mettre à jour cette infrastructure vitale.
Matt Harman, le directeur technique d’Alpine, a confirmé que le simulateur d’Enstone n’était plus aux derniers standards du sport. Voilà un élément de plus qui peut expliquer la semi-déception que constitue cette année 2023 pour l’équipe…
« Le simulateur dont nous disposons actuellement est un modèle assez ancien. Il est très performant et les personnes qui l’utilisent font un excellent travail pour en tirer le meilleur parti, mais il a quelques années de retard en termes de résolution, de mobilité et de capacité à donner confiance au pilote dans tous les aspects. »
« Nous avons donc décidé d’investir massivement. Nous tenons beaucoup à ce qu’il soit déployé et en place, prêt à informer fondamentalement la conception de la voiture de 2026. Il viendra s’ajouter à notre simulateur actuel, de sorte que nous conserverons l’unité actuelle afin de pouvoir établir des corrélations. »
« Nous conserverons probablement le modèle ancien du simulateur indéfiniment, car nous l’utilisons pour certains de nos autres programmes, comme la Driver Academy. C’est aussi une très bonne solution de secours en cas de problème, car il y a toujours quelque chose que l’on peut utiliser. Mais notre principal objectif pour l’équipe de F1 sera de tirer le meilleur parti de la nouvelle unité de simulation. »
« Nous disposerons également d’un système mécanique modernisé, qui nous permettra de disposer d’une infrastructure automobile plus adaptée au pilote. »
« Il y aura plus de mobilité, et aussi un meilleur système optique. Ce nouveau simulateur montera très haut - la hauteur du bâtiment augmente chaque semaine que je regarde le projet ! Tout cela fait partie de l’immersion, le pilote a besoin d’une immersion totale à l’intérieur. »
« Nous aurons une meilleure sensation pour le pilote, il y aura plus de mobilité dans toutes les directions, en haute résolution, et nous pourrons améliorer des choses comme la conduite et la compréhension du pilote. »
« Les ingénieurs ont été très inspirés, en particulier le chef d’équipe qui dirige ce projet. C’est formidable pour lui d’être sur le prochain simulateur et d’être inspiré par le fait que nous allons investir dans son équipe avec du matériel très, très performant. »
Un outil cardinal dans la F1 d’aujourd’hui
Mais à quel point le simulateur est-il devenu vital pour les équipes de F1 contemporaines ?
Harman détaille ce point et en profite pour battre en brèche une idée reçue : le simulateur, ce n’est pas simplement fait pour entraîner un pilote, c’est aussi le terrain de jeu des ingénieurs.
« Les simulateurs sont souvent considérés comme des outils de formation des pilotes, mais ils peuvent faire beaucoup plus si vous disposez de la technologie de pointe. »
« Je ne pense pas que beaucoup de gens réalisent qu’il s’agit de l’un de nos outils essentiels pour le pilotage des voitures. Nous pouvons faire énormément de choses dans le domaine de la simulation. Mais parfois, vous avez besoin de ce pilote dans le simulateur, vous avez besoin de son retour d’information. »
« Il est également important de vérifier certaines de nos nouvelles capacités. Nous développons des techniques de modélisation des pneus de très haute technologie, améliorant notre capacité de modélisation des pneus et notre compréhension de nos pneus en conjonction avec les performances globales du véhicule. D’autres aspects concernent également le pilotage, le développement de la F1, ainsi que les caractéristiques des groupes motopropulseurs. »
« Nous avons besoin de ce simulateur pour nous donner la possibilité de développer ces aspects en dehors du circuit, puis d’utiliser le circuit pour nous donner de temps en temps ce point de corrélation. »
« Les essais privés étant de plus en plus limités, et les tests de nouvelles pièces lors des événements devenant de plus en plus risqués face à la limitation de la durée du week-end, nous préférons faire le plus de choses possibles en dehors de l’événement. »
« Nous disposons d’une très bonne série d’outils de simulation, mais nous voulons quelque chose de moins linéaire, qui nous permette de faire plus d’essais en boucle, afin d’être mieux préparés lorsque nous nous rendons sur un Grand Prix. »
« Ce qui est formidable, c’est que cet outil sera utilisé à la fois à Viry et à Enstone, nous n’aurons pas deux outils différents. »
« Tout ce que nous faisons en ce moment, c’est de rapprocher les deux équipes afin d’utiliser les mêmes outils, de parler le même langage avec les mêmes données, d’utiliser leur apport du côté du groupe motopropulseur et notre apport du côté du châssis. »
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