Pour une fois, Red Bull commence la saison de F1 sans problème fondamental et sur une base solide
Horner fait le point sur 2021 et 2022
Ce week-end, la F1 saura si Mercedes a bluffé en disant que Red Bull était « en avance » sur l’équipe allemande après les essais hivernaux, ou si, comme de coutume, Brackley a bien caché son jeu…
La RB16B semblait en tout cas bien plus stable que la W12 à l’arrière, en ayant de plus davantage roulé. Pour autant, Christian Horner refuse catégoriquement d’endosser le rôle de favori, et renvoie la pression à l’envoyeur, c’est-à-dire à Mercedes…
Ce qui change cependant pour le directeur d’écurie, comme il le concède, c’est que pour une fois, Milton Keynes pourra se concentrer sur le développement de la voiture, sans avoir au préalable un problème fondamental à régler, comme l’instabilité du train arrière l’an dernier…
« Il est indéniable qu’après le déroulement propre et sans problème des essais de trois jours à Bahreïn, il semble y avoir une certaine excitation à l’idée que nous puissions mettre fin aux sept années de domination de Mercedes en F1. »
« Mais nous avons eu un débriefing au sein de l’équipe après le test et il est juste de dire que nous sommes un peu plus prudents sur le sujet et nous ne pouvons pas sous-estimer l’ampleur du défi qui nous attend sur plusieurs fronts. Nous savons que Mercedes n’a pas gagné par hasard ou par erreur au cours des sept dernières années ; c’est une équipe de qualité et de classe mondiale qui sera motivée pour revenir en force. »
« Nous l’avons vu il y a quelques années, avec une histoire similaire lors des essais de pré-saison, puis ils ont tout écrasé lors de la première course à Melbourne. »
« Il ne faut donc rien prendre pour acquis. Mais nous ne nous concentrons que sur nous-mêmes, et à ce stade, il est bon que nous ayons une base solide pour développer la voiture, plutôt que de corriger un problème inhérent. »
« Bien sûr, Mercedes essaie de détourner les projecteurs d’eux-mêmes, ce qui fait partie du jeu, mais la réalité est qu’ils sont les sept fois champions du monde en titre et c’est à nous de combler cet écart et de nous battre. Ils ont eu l’une de leurs meilleures saisons l’année dernière et la voiture de cette année est une évolution de celle de l’an dernier, alors voyons ce que nous avons tous à Bahreïn et le reste suivra. »
Pour contrer les Mercedes, Christian Horner pourra peut-être compter sur un deuxième pilote enfin au niveau en la personne de Sergio Pérez ; le line-up de Red Bull est-il enfin l’idéal ?
« Bien sûr, la grande nouvelle de l’hiver a été l’arrivée de Sergio dans l’équipe. Il s’est installé rapidement et bien qu’il soit expérimenté, c’est aussi quelqu’un de tranquille et de décontracté. Il sait ce qu’il veut et a 10 saisons de F1 à son actif. »
« Quant à Max, il est en bonne forme et a l’air très affuté. Il a atteint tous ses objectifs de forme physique lors du camp d’entraînement de pré-saison dans les installations de Red Bull en Autriche et il est plus prêt que jamais pour le début de la saison. »
Mais en 2021, il faut aussi penser bien sûr à 2022 et au développement de la F1 de l’an prochain, pour le tout nouveau règlement…
« En ce qui concerne le châssis, il y a quelques changements pour 2021, donc Adrian Newey et l’équipe partagent leur temps entre les deux voitures, la RB16B et la RB18, qui est une nouvelle voiture pour 2022. »
« Il s’agit donc de jongler entre deux programmes et, parce que les règles de 2022 partent effectivement d’une feuille blanche - il n’y a pas de pièces transférées d’une année sur l’autre… et nous avons des ressources limitées en raison du nouveau plafond de coûts, il s’agit donc d’un jeu d’équilibre. »
En 2021, Red Bull pourra en outre s’appuyer sur une toute nouvelle unité de puissance de la part de Honda, ainsi que sur le nouveau carburant qui l’accompagne, poursuit Christian Horner. Un point à ne pas sous-estimer, rappelle-t-il !
« Notre partenaire ExxonMobil a travaillé très dur avec Honda pour produire un nouveau carburant pour cette saison. »
« Les fournisseurs de carburant jouent un rôle sous-estimé en F1, mais ils sont essentiels à la performance et au développement de ces unités de puissance hybrides complexes. L’importance d’utiliser le bon fournisseur de carburant est encore plus vitale avec le gel de l’unité de puissance. »
L’avenir pour Red Bull, ce sera aussi de devenir un motoriste à part entière avec la reprise du programme Honda à Milton Keynes. Un choix osé, reconnaît Christian Horner.
« L’autre grande nouvelle de l’hiver a été la création de Red Bull Powertrains Ltd, qui est un ajout extrêmement important au portefeuille de Formule 1 de Red Bull. Il s’agit d’une initiative audacieuse et courageuse, probablement le plus grand engagement de Red Bull en F1 depuis la création de l’équipe en 2004. »
« En devenant un manufacturier d’unités de puissance, initialement avec la technologie Honda, Red Bull apportera cette opération à notre campus de Milton Keynes, de sorte qu’elle sera entièrement intégrée au site et que les travaux de construction commenceront en avril. Nous ne nous faisons pas d’illusions sur l’énormité de cette nouvelle entreprise, mais nous sommes prêts à relever le défi et nous y mettrons le même dévouement que pour le châssis. Nous avons bénéficié d’un excellent partenariat avec Honda, mais comme ils quittent le sport à la fin de cette saison, nous avons dû prendre une décision et le travail doit maintenant commencer. »
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