Pour se justifier sur l’Australie, Horner pointe du doigt Brawn et Mercedes F1

Qui auraient changé d’avis en dernière minute

Par Alexandre C.

12 mai 2020 - 08:01
Pour se justifier sur l'Australie,

A la mi-mars, l’annulation, en dernière minute, du Grand Prix d’Australie, a beaucoup fait gloser. La FOM et la FIA ont été accusées de temporisation coupable. Mais le dossier n’était pas non plus aisé compte tenu de l’opposition de certaines équipes (Red Bull, Toro Rosso, Racing Point) à reporter ou annuler le Grand Prix, en dépit de la déclaration d’un cas positif de coronavirus chez McLaren F1.

Dans une chronique pour Red Bull, Christian Horner – qui semble avoir accepté de jouer le « mauvais rôle » pour maintenir le Grand Prix – est revenu sur les circonstances de ce week-end. A l’origine, précise le directeur de l’équipe autrichienne, pas grand-monde n’était pour l’annulation de la course, même après la confirmation du cas chez McLaren…

« Sur le moment, tout cela [annuler le Grand Prix] semblait plutôt impulsif, sans se baser sur une connaissance de tous les faits, car il s’agissait d’un cas positif parmi les milliers de personnes travaillant dans le paddock. »

« Nous avons organisé une réunion à l’hôtel Crown et nous y avons fait participer le directeur général de la F1, Ross Brawn. Il est venu et a fait venir le directeur de course de la FIA, Michael Masi. »

« Comme les autorités étaient toujours satisfaites que l’événement se déroule, j’ai suggéré, comme beaucoup d’entre nous, que nous courions le vendredi comme prévu et que nous réévaluions la situation régulièrement. Et s’il y avait d’autres cas, nous prendrions alors la décision de poursuivre le week-end ou non, mais au moins nous aurions commencé l’événement. »

Puis est venue la décision de McLaren de se retirer du Grand Prix : une décision qui n’engageait que Woking, y répond Christian Horner…

« C’était la décision de McLaren de se retirer, ce qu’ils avaient parfaitement le droit de faire étant donné les circonstances, mais rien dans le règlement ne dit que si une équipe se retire, les autres doivent faire de même. »

« Compte tenu des directives de l’époque et du fait que d’autres événements sportifs se déroulaient en Australie le même week-end, j’ai insisté pour courir, parce qu’il n’y avait qu’un seul test positif qui a entraîné un vote partagé entre les équipes. »

« Ross a appelé le président de la FIA, Jean Todt, qui a dit qu’il soutiendrait la majorité, donc c’est Ross qui a eu le vote décisionnaire. »

Christian Horner l’affirme : sur le moment, Ross Brawn était d’accord avec Red Bull…

« Il a dit qu’il était d’accord avec ma suggestion, de faire d’autres tests et d’évaluer la situation en 24 heures, et qu’il voulait aussi que l’événement se déroule. Mon sentiment était que si le gouvernement et les autorités médicales estimaient que la course pouvait avoir lieu en toute sécurité, alors en tant qu’équipe de course, nous étions prêts à courir. »

Mais qu’est-ce qui a alors fait pencher la balance ? Ross Brawn ? La F1 ? Les autorités médicales ? Non, selon Christian Horner, la responsabilité de l’annulation de la course incombe finalement à Mercedes et Toto Wolff.

« Peu après la fin de la réunion, j’ai reçu un appel téléphonique de Ross vers 3 heures du matin, qui m’a dit que nous avions un petit problème parce que Mercedes avait changé de position. Cela signifiait également qu’ils ne fourniraient plus de moteurs à leurs clients. »

« La situation a changé et le résultat final a changé. En conséquence, la F1 n’a pas eu d’autre choix que d’annuler l’événement. »

En d’autres termes, Christian Horner pointe du doigt le changement d’avis, en dernière minute, de Mercedes pour expliquer cette situation et ainsi se dédouaner. Ross Brawn et Toto Wolff y apporteront-ils des démentis ?

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