Pour rester pertinente, la F1 doit-elle faire le pari de l’hydrogène ?
C’est l’avis du président de la Motor Sports Association
Max Mosley, alors président de la FIA, avait beaucoup poussé pour l’introduction de V6 turbo hybrides à compter de 2014, dans le but d’attirer davantage de constructeurs en F1, en faisant du sport un véritable laboratoire pour les voitures de série.
Cependant les V6 hybrides, que la F1 pourrait conserver jusqu’en 2024-2025, sont-ils encore bien adaptés au présent et au futur de l’industrie auto ? Ce n’est pas l’avis d’une voix qui compte dans le milieu, celle de Dave Richards, le président de la Motor Sports Association, qui s’exprimait durant l’Autosport International Show.
« Traditionnellement, nous avons vécu du fait que nous avons pu être les pionniers de nouvelles technologies. Et parfois, la F1 n’a pas promu en soi une plateforme technologique, mais c’est une formidable plateforme marketing. Audi a commencé à introduire ses quatre roues motrices sur la Quattro ou les palettes pour changer de vitesse sur le volant, à partir du sport auto. Et ces pièces sont communes maintenant sur toutes les voitures de sport. »
« Si l’on remonte à la dernière décennie… nous avons perdu cette capacité d’initiative. Nous sommes devenus un divertissement. C’est bien en soi, il y a un espace à exploiter, mais je pense que nous avons perdu l’initiative sur le plan de la technologie. »
« Je pense honnêtement que ça a commencé quand ils ont introduit ces merveilleux moteurs que nous avons en F1 aujourd’hui. C’est une formidable pièce d’ingénierie, avec des hybrides systèmes, ça fonctionne incroyablement bien. »
« Mais dès le premier jour de l’introduction de ces V6, Bernie Ecclestone a dit qu’ils étaient terribles et que leur son était mauvais – il avait dit à quel point c’était terrible pour le sport. Nous avons un peu loupé le coche dès le début. »
« Nous devons repartir du bon pied maintenant. »
Quelle devrait être alors la voie que la F1 devrait emprunter, selon Dave Richards ? Passer au tout électrique ?
« Le sport auto au Royaume-Uni ne va pas dire : allez, il y a seulement une solution, comme l’électrique, que le gouvernement semble vouloir promouvoir. »
« Il y a beaucoup de solutions ici, des solutions hybrides, ou basées sur l’hydrogène ; il y a toute une variété de technologies différentes que nous devrions promouvoir et encourager. Et nous devons repartir du bon pied. »
En définitive, prenant inspiration ans la réforme du WRC et des 24 Heures du Mans, Dave Richards penche vers l’hydrogène.
« Selon moi, c’est là qu’il faut aller. Le Mans a déjà fait un choix clair pour 2024 et les LMP1, la classe qui gagnera Le Mans sera une classe de voitures hydrogènes. »
« Je pense que le Royaume-Uni et son industrie auto, ont une opportunité formidable d’être les pionniers de cette technologie, d’en être les leaders. »
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