Pour Ramirez, McLaren a manqué de patience envers Honda

Ancien directeur sportif de McLaren, chez qui il aura passé une vingtaine d’années, Jo Ramirez, du haut de sa longue expérience, est un des mieux placés pour évaluer la situation de l’écurie de Woking.

Est-il optimiste ? Tout est relatif… Même si les essais hivernaux ont été plutôt encourageants pour McLaren, Jo Ramirez estime que l’équipe devra s’armer de patience avant de retrouver les podiums.

« La voiture est probablement meilleure que l’an dernier, même s’il est facile de penser que ce n’est pas difficile à faire » commence-t-il par rappeler.

« C’est un nouveau projet, sur deux ou trois ans minimums, pour envisager de commencer à signer à nouveau des podiums. Donc nous espérons que tout le monde a cette patience – cette dont McLaren a manqué avec Honda. »

Au vu des progrès affichés par Honda, surtout en termes de fiabilité, dans ces essais hivernaux, McLaren n’aurait-elle en effet pas pris une mauvaise décision en rejoignant Renault ?

« Oui, cette année, l’association avec Honda aurait pu marcher » regrette Ramirez. « Mais Honda a pris cinq années [avant de se mettre au niveau] et dans cet intervalle, la relation avec eux a été brisée. »

« Gâcher un pilote comme Fernando Alonso pendant quatre années, c’était dommage, personne ne s’y attendait après les années magnifiques passées avec Honda durant les années 1980. »

Le remplaçant de Fernando Alonso, son compatriote Carlos Sainz, sera-t-il à la hauteur selon Ramirez ?

« Il est très motivé et très concentré. Il vit déjà à Woking et c’est un très bon pilote. »

« Ces pilotes veulent arriver en F1, mais une fois arrivés en F1, ils s’arrêtent là. De nos jours, les pilotes sont trop jeunes. »

Si McLaren ne pourra viser le titre, sur qui faut-il parier alors ? Les essais de Barcelone ont livré une première réponse selon Ramirez.

« Je suis surpris de voir que Mercedes a été si lent… Mais vous ne savez jamais ce qu’ils cachent. »

« Ferrari est très rapide et l’ambiance a beaucoup changé avec Mattia Binotto. Ils sourient tous, nous ne voyions pas une telle chose l’an dernier. »