Pour Ocon, Alonso est un ‘animal qui pousse tout à l’extrême’ en F1
Le Français soulagé d’être la référence de l’équipe l’an prochain
Esteban Ocon compte aujourd’hui 11 points d’avance sur son coéquipier Fernando Alonso au classement et pourrait bien le battre aux points cette année. Seuls Jenson Button en 2015, Lewis Hamilton en 2007 et… Tarso Marques en 2001 (aux meilleurs classements dans ces deux cas, après égalité de points) ont précédemment réussi à battre l’Espagnol dans une année.
Certes, Fernando Alonso n’a pas été aidé par la fiabilité cette année – et ne se prive jamais de le rappeler. Mais tout de même, Ocon pourrait sortir de cette année avec une réelle satisfaction, au moins comptable.
Pour autant, Esteban Ocon ne prête pas grande attention à son classement final : il a surtout en tête ‘El Plan’, l’objectif de victoires d’ici moins de 100 Grands Prix et de titre en 2026, comme il le confie à The Race.
« C’est bien de finir septième ou huitième quand la voiture est capable d’être septième ou huitième, mais ce que je veux, c’est gagner. »
« Je sens que nous sommes sur la bonne voie pour probablement faire une percée. Ce n’est pas encore fait, alors touchons du bois, ça arrivera, mais nous évoluons dans le bon sens. »
Ocon est surtout ravi de voir ses efforts, durs efforts notamment financiers pour ses parents depuis son début de carrière, être récompensés.
« Je suis heureux que vous me posiez cette question parce que j’ai fait beaucoup d’efforts. J’y mets toute ma vie, chaque semaine je suis à l’usine pour aider les gars, pour développer tout ce que je peux. Parfois, je suis même trop impliqué ! C’est dire toute l’énergie que j’y consacre. »
« Et voir que nous pourrions faire une percée en termes de performance… vous voyez que cela va dans la bonne direction, ça fait du bien. »
Ocon, pilote de référence d’Alpine l’an prochain ?
L’an prochain, Ocon s’annonce comme le leader technique de l’équipe puisque Pierre Gasly sera nouveau dans cet environnement. Comment aborde-t-il cette perspective ?
« C’est certainement un grand luxe de pouvoir construire une longue relation avec l’équipe. A partir du travail que je fais sur le simulateur, je dis "OK, l’année prochaine nous devons avoir ça" et si je n’étais pas sûr de moi quand je dis ça, alors l’équipe ne me suivrait pas. »
« Et comme la "silly season" devient de plus en plus ridicule, c’est une bonne chose de ne pas y avoir pris part. Vous n’êtes jamais détendu, mais ce côté politique est la chose que je déteste le plus dans ce sport. »
Ocon n’a pas peur d’imposer son autorité chez Alpine : l’an dernier, il avait assuré, contre ses ingénieurs, qu’il y avait un problème de châssis sur sa monoplace. Ce fut effectivement le cas, et on regarda d’un autre œil les mauvaises performances d’Ocon en milieu de saison dernière.
« Nous avons trouvé le problème et lorsque nous l’avons changé, nous sommes revenus là où il fallait, donc je ne pense pas que l’équipe soit en désaccord ou travaille contre ce que j’ai dit. Nous travaillons ensemble quand les résultats ne sont pas là. »
« Si le problème vient de moi, je suis le premier à dire que j’aurais pu faire un meilleur travail ici, j’aurais pu avoir finir bien plus haut, je n’aurais pas dû faire d’erreur ici. Et pour l’équipe c’est pareil. C’est pour cela que la relation est bonne et que nous sommes capables de progresser tous ensemble. »
Ocon et "l’animal Alonso".
Même s’il le bat aux points, Esteban Ocon gardera une immense estime pour celui qui fut son idole de jeunesse : Fernando Alonso. Mais en quoi l’Espagnol est-il un pilote hors catégorie ?
« Il n’est pas un pilote à part, mais il pousse toujours les choses à l’extrême. Donc si une chose fonctionne, il va aller complètement dans cette direction, mais dans la mesure où cela peut être négatif pour moi, je ne copie/colle pas tout ce qu’il fait, loin de là. »
« Mais comme il le fait aussi, nous partageons toutes les données, nous partageons toutes les informations et quand j’ai un bon virage, il le regarde et essaie des choses et s’il a lui de bons temps dans un virage, avec quelque chose de très inhabituel sur les réglages de la voiture, ou avec ce qu’il fait avec les outils sur le volant, je vais m’en inspirer. C’est normal. »
« Mais le qualifier d’animal en course est la bonne description, car il va à 300% à l’extrême la plupart du temps. »
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