Pour moins polluer, la F1 doit-elle avoir moins de GP et bannir les souffleries ?
Capito répond à ces deux questions : non, et sûrement
Williams a annoncé son plan pour devenir neutre et même positive en émission carbone, d’ici 2030. Parmi les mesures prises, Grove va notamment travailler pour réduire les émissions carbone émises par ses mécaniciens et ingénieurs quand ils voyagent par exemple sur les Grands Prix.
C’est en effet la logistique qui pollue le plus en F1, très largement (que l’on parle du transport de matériels ou de voyageurs) alors que le CO2 dégagé par les F1 roulant sur la piste, ne compte que pour 0,7 % des émissions totales du sport.
Pour rendre le sport plus vert, la logistique et les voyages comptent donc beaucoup plus que la question de l’unité de puissance.
Pourquoi alors ne pas réduire le nombre de Grands Prix et ainsi les déplacements, afin de rendre le sport plus vert ? La F1 prend pourtant le chemin inverse avec un calendrier record à 23 courses annoncé par l’an prochain.
Cependant pour Jost Capito, le nombre de courses en soi ne compte pas tellement : c’est moins la quantité de courses que leur qualité sur le plan écologique qu’il faut considérer. Ainsi que l’impact médiatique et marketing que peut avoir la F1 sur le reste de l’industrie, en montrant son engagement écologique.
C’est ainsi que malgré l’engagement de Williams, son PDG considère qu’il est toujours soutenable d’augmenter le nombre de Grands Prix par an.
« Je ne pense pas que nous devrions mesurer les émissions en fonction du nombre de courses, parce qu’il suffirait alors de passer à zéro courses pour que le problème soit résolu. Je ne pense pas que ce soit la bonne approche. »
« La bonne approche est de montrer la voie à l’industrie, de faire passer le message... nous communiquons à chaque course à des millions et des millions de fans et si nous avons le bon message, nous pouvons inspirer les fans à changer leur comportement ici et là. »
« Nous ne pouvons pas le mesurer en tant que Williams Racing ou en tant que Formule 1, mais il est certain que cela peut avoir un impact en montrant l’exemple et en inspirant les fans à suivre ce que les équipes font. »
Capito veut tout de même voyager « mieux », à défaut de voyager « moins ».
« Ensuite, il est très important de rendre les voyages plus efficients. Il s’agit de passer du transport aérien au transport maritime, par exemple, et de réduire le poids, de réduire massivement ce que nous [apportons] aux courses. »
Quid des souffleries ?
Une autre solution « écologique » serait de bannir l’utilisation des souffleries, qui dévore des quantités astronomiques d’énergie. La F1 l’envisagerait pour 2030…
Pour Capito, c’est un vrai sujet : « les souffleries sont bien sûr un sujet qui arrivera ».
Là encore cependant Williams n’attend pas la F1 et développe ses propres projets écologiques…
« Nous faisons notre chemin. C’est pourquoi nous avons développé pendant six mois notre propre stratégie avec des personnes très intelligentes, pas seulement en interne, mais aussi avec des experts extérieurs à Williams Racing qui nous ont aidés à développer cette stratégie. »
« Et c’était assez révélateur de leur point de vue, et de ce qui peut être fait. Nous ne sommes pas juste assis là à attendre que les règlements arrivent. Nous, en tant que Williams Racing, nous voulons prendre une initiative pour être dans notre propre destin et vouloir aller de l’avant. »
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