Pour Ecclestone, Schumacher devrait être cité dans les succès de Mercedes F1

Lui et Brawn ont construit les fondations du succès

Par Emmanuel Touzot

29 octobre 2020 - 15:20
Pour Ecclestone, Schumacher devrait être

Bernie Ecclestone regrette que les personnes ayant établi les fondations de la domination de Mercedes, à commencer par Michael Schumacher, n’aient pas davantage d’exposition quant au rôle qu’elles ont joué.

Néanmoins, le Britannique de 90 ans assure que Lewis Hamilton "mérite" son palmarès, mais fait une comparaison pour représenter la puissance du matériel dont dispose le sextuple champion du monde.

"Je le compare à un joueur de poker qui a toujours quatre as dans sa main" a déclaré l’ancien grand argentier de la F1. "Vous jouez au poker et les autres transpirent. J’aimerais le voir dans une équipe avec Max Verstappen. Nous pourrions voir s’il fait quelques erreurs."

Mais pour Ecclestone, c’est surtout Schumacher qui est oublié dans le succès de Mercedes : "Il le savait, comme chez Ferrari, il fallait faire du travail de développement avant tout. C’est presque tragique que ce soit d’autres personnes qui en bénéficient. Il y a aussi Toto Wolff et tous les autres."

"Je ne veux pas diminuer la performance des personnes impliquées mais en 2014, tout ce qu’ils ont eu à faire était de s’allonger dans le lit que Ross Brawn, Michael et d’autres avaient préparé pour eux. Le vrai accomplissement a surtout été de maintenir ce niveau. Niki Lauda a grandement contribué à cela, mais le moteur Mercedes représentait la moitié de la bataille."

Ecclestone s’attend à voir Mick Schumacher être en Formule 1 l’année prochaine, mais ne sait pas si l’Allemand sera immédiatement au niveau : "De ce que j’en sais, c’est que c’est un garçon très sympa qui fait un bon travail. Ce qui est aussi à noter, c’est qu’il réussit toujours à percer lors de sa deuxième année. C’était différent avec son père, il était extrêmement rapide immédiatement."

"Je me rappelle de la première séance d’essais [de Michael Schumacher] à Spa, où il s’est intégré à l’élite avec une Jordan venue de nulle part. Il est allé voir les commissaires dès sa première séance parce que Alain Prost a dit qu’il l’avait bloqué, et Schumacher a freiné pour se venger."

Celui qui était alors le patron de la F1 s’est amusé de voir un pilote si jeune avoir autant de personnalité : "Alain ne pouvait pas y croire mais je me frottais les mains, c’était exactement l’Allemand que je voulais. Rapide, la tête froide, irrévérencieux, quelqu’un qui savait exactement ce qu’il voulait."

Mercedes F1

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos