Pirelli sans couvertures chauffantes en F1 : test décisif en Espagne
Le pneu 2024 sera-t-il validé ?
Les essais pneumatiques pour 2024 prévus pour demain et mercredi à Barcelone, après le Grand Prix d’Espagne, seront décisifs à plus d’un titre pour Pirelli en Formule 1.
En effet, Pirelli testera à l’occasion ses pneus 2024 sans couverture chauffante, qui causent inquiétude et stress parmi le paddock, notamment chez Lewis Hamilton qui avait qualifié cette solution de « dangereuse. »
Pour le moment, les couvertures chauffantes seront bien bannies en F1 l’an prochain, pour des raisons économiques et écologiques.
Sauf s’il en est décidé autrement d’ici le 31 juillet. L’horloge tourne...
Depuis le dernier test qui avait inquiété notamment Lewis Hamilton, Pirelli assure avoir pourtant grandement progressé. D’ailleurs les pilotes ont testé une nouvelle version du prototype 2024, le vendredi en essais libres à Barcelone. Un nouveau test sera prévu pour les essais Pirelli après le Grand Prix de Grande-Bretagne.
Simone Berra, ingénieur en chef de Pirelli F1, attend donc l’échéance de Barcelone avec une certaine anxiété.
Mais avant toute chose, le test de Bahreïn ne l’avait-il pas inquiété au vu des retours des pilotes ?
« Nous avons déjà obtenu quelque chose d’intéressant. Évidemment, Bahreïn n’est pas vraiment significatif pour tous les circuits, parce que la température de la piste est élevée et parce que les exigences en matière de traction et de freinage sont élevées. »
« Nous devons donc tester les nouvelles structures sur d’autres circuits où les charges latérales sont élevées, où la sévérité est plus grande et où les températures sont probablement moins élevées qu’à Bahreïn, juste pour voir si nous travaillons dans la bonne direction. »
« Lors des essais à Bahreïn, nous avions déjà quelques bonnes options qui fonctionnaient correctement, assez originales. Mais il reste encore certaines choses à peaufiner, à finaliser et nous amenons à Barcelone une nouvelle proposition. »
« C’est donc l’objectif du test de Barcelone. Nous travaillons pour avoir une structure qui peut aider à générer de la température sur les pneus, pour permettre aux composés de fonctionner correctement. Cela signifie que la structure est moins rigide et qu’elle peut augmenter la rigidité avec l’augmentation de la pression. »
Au vu des délais, le test de Barcelone sera sans doute décisif in fine pour savoir si oui ou non, les pneus sans couverture chauffante sont validés pour l’an prochain. Simone Berra stresse-t-il ?
« C’est très important pour nous. »
« Nous testons la plupart des composés et nous avons de nombreuses variantes. Nous essayons de tester différentes constructions pour aller de l’avant, car l’objectif est de ne pas avoir de couvertures en 2024. »
Et l’Italien de détailler les défis techniques de cette innovation…
« Nous avons donc besoin d’une construction qui doit évidemment avoir une bonne intégrité, une intégrité de haut niveau, mais qui doit fonctionner très bien lorsque la pression est faible au début du relais, et qui doit aider le composé à monter en température et à se trouver dans la bonne fenêtre de fonctionnement. »
« Nous continuons donc à développer de nouvelles structures. Ensuite, nous commencerons à nous concentrer sur la nouvelle gamme de composés sans utilisation de couvertures. Je pense donc que ce sera un bon test pour nous. »
« Barcelone est assez représentative, car nous avons des sections à grande vitesse. Et c’est un circuit normal, un circuit plus complet que celui de Bahreïn, où nous avons fait des essais au début de la saison. »
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