Pirelli ne peut pas tout préparer pour les F1 de 2022 avec ces mulets
Certaines données ne pourront être récoltées qu’en conditions réelles
Pirelli a déjà bien avancé dans la conception de pneus de 18 pouces pour 2022.
Comme l’expliquait Mario Isola à Barcelone, la structure est maintenant quasi définitive et le travail sur les gommes peut commencer. Ainsi, lors des deux jours d’essais à Barcelone qui ont suivi le Grand Prix, Alfa Romeo, Red Bull et Alpine F1 ont participé avec des mulets pour permettre à Pirelli d’obtenir des données et des comparaisons.
Mais à quel point ce travail peut-il être représentatif de ce qui attend la F1 en 2022, avec des monoplaces tout à fait différentes ? Le directeur de Pirelli en F1 explique la méthode pour s’approcher au mieux de ce qui est attendu.
"Nous avons demandé aux équipes de mettre un niveau d’appui, un poids minimum et une répartition du poids en ligne avec les attentes pour l’année prochaine," explique l’Italien.
"Donc, tous les mulets sont assez bons pour les tests s’ils sont capables de reproduire ce qui va se passer l’année prochaine."
"Mais nous avons quelques différences, notamment en ce qui concerne la température des gommes : nous n’avons évidemment pas les freins adaptés à ces jantes, ni les écopes, ni les couvre-jantes qui affecteront les performances et la température de la jante."
"Ce sera donc encore des points d’interrogation jusqu’à l’année prochaine mais nous essayons d’avoir des voitures aussi représentatives que possibles des performances de l’année prochaine."
Pirelli va donc devoir faire des extrapolations de ce côté mais pas seulement. Certaines choses ne sont absolument pas préparables en essais.
"L’influence de l’aspiration par exemple. Avec une ou deux voitures en piste en même temps, parfois trois, nous ne pouvons pas voir son influence sur la température des pneus. Nous n’avons pas le trafic généré par une course, l’air chaud dégagé par toutes les Formule 1."
"Nous ne savons pas aussi à quel point une nouvelle F1 fera plus souffrir ses gommes en course que cette année, car ces F1 2022 doivent pouvoir, en théorie, se suivre de plus près. Cela veut dire plus de vitesse en virage plus longtemps sur la durée d’une course."
"A priori, elle devrait perdre au maximum 10% d’appuis, ce qui n’a rien à voir avec les 50% que nous avons actuellement. Pour cela aussi, nous n’aurons des réponses que l’an prochain."
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