Pirelli explique pourquoi un retour aux pneus 2018 aurait été une erreur

Le manufacturier y était aussi opposé

Par Emmanuel Touzot

29 juin 2019 - 10:36
Pirelli explique pourquoi un retour aux

Ce vendredi, en Autriche, les équipes ont voté à 50 % pour un retour aux pneus 2018, ce qui n’a pas été suffisant pour un changement en cours de saison. Mario Isola, directeur sportif de Pirelli, explique pourquoi le manufacturier italien y était également opposé, et revient sur les essais hivernaux 2018, il y a un an et demi.

"Durant les tests de pré-saison à Barcelone, avec le nouveau tarmac, nous avions beaucoup de cloques" se souvient Isola. "C’était pire sur la bande de roulement, il y avait des morceaux manquants et la structure était exposée. Dans ce cas, c’est une inquiétude pour la sécurité."

"C’est pourquoi nous avons envoyé notre demande à la FIA pour modifier les spécifications pour trois courses et la requête a été acceptée. Donc ce n’était pas juste une demande de Pirelli, mais la FIA a analysé cela et a dit que les preuves amenées étaient bonnes et qu’il était possible de faire cela."

Isola souligne que des cloques ont été vues sur les pneus après la course en France la semaine dernière, et que cela aurait été bien pire avec les anciennes gommes : "Sur le circuit Paul Ricard, le temps au tour durant la course en qualifications était bien plus rapide que l’année dernière."

"Donc ça signifie que le niveau d’énergie que vous mettez dans les pneus est très haut cette année, ce qui permet aux pneus de bien fonctionner. On a enregistré 23 petites cloques sur les pneus après la course au Paul Ricard, mais des petites. Les cloques que nous avons eues au Castellet n’étaient pas dangereuses mais ça nous dit que les voitures actuelles sont très rapides et mettent beaucoup d’énergie."

"Si nous étions revenus sur les pneus de l’année dernière, nous aurions eu plus de cloques, nous aurions eu plus de surchauffe, et nous aurions des pilotes qui ne pourraient pas du tout attaquer. Donc le spectacle pourrait être encore pire. C’est mon avis."

Il tient aussi à rappeler que les gommes de 2018 étaient très décriées : "L’année dernière, la plainte principale était sur le cloquage. En Autriche nous avions du cloquage. Mais dans la seconde moitié de la saison, avec l’amélioration des voitures, c’était devenu pire qu’ici."

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