Pirelli explique le choix en apparence bizarre de tester à Portimao

La météo et l’abrasivité, des facteurs clefs

Par Alexandre C.

5 septembre 2020 - 12:39
Pirelli explique le choix en apparence

Reportés pour cause de coronavirus, puis pour régler les défaillances inquiétantes de pneus vues lors de la première course à Silverstone, les essais Pirelli pourront enfin reprendre plus tard dans l’année… sur un circuit inconnu des équipes, à Portimao. Une séance de 30 minutes sera prévue, seulement, le vendredi (les équipes seront dans l’obligation d’y participer), en essais libres, afin de développer les pneus 2021, autant que faire ce peut.

N’est-ce pas quelque peu dommageable de tester sur un nouveau circuit, alors que bien peu de données peuvent être comparées des années précédentes ? Mario Isola a voulu expliquer ce choix, en mettant aussi en avant la météo favorable du Portugal.

« Nous avons évidemment recueilli beaucoup d’informations à Silverstone et à Spa et nous avons décidé de reporter les tests prévus lors de la deuxième course à Silverstone et à Barcelone, pour redessiner certains prototypes. L’idée est de revoir légèrement la construction pour l’année prochaine. »

« Comme vous l’avez dit, ce n’est que 30 minutes de tests. Nous fournirons différents composés à différentes équipes afin d’essayer de recueillir le plus d’informations possible pour définir le pneu de l’année prochaine. Voici donc le plan pour Portimão. Il s’agit évidemment d’une nouvelle piste. Nous n’avons pas beaucoup de données sur Portimão, mais à partir de maintenant, nous avons beaucoup de nouvelles pistes. Nous avons donc dû décider sur quelle piste nous voulions faire des essais et Portimão est un circuit très sévère pour les pneus, où nous aurons probablement du beau temps et c’est pourquoi nous avons décidé de proposer Portimão pour nos essais. »

Pirelli aura aussi à relever un nouveau défi en fin d’année : la course sur le circuit ’presque’ ovale et rapide de Sakhir, dans sa configuration extérieure, lors du deuxième Grand Prix organisé à Bahreïn. Pas de quoi s’inquiéter pour les pneus extérieurs (gauche), selon Mario Isola...

« Il semble que la deuxième course de Bahreïn, le Grand Prix de Sakhir, soit même légèrement moins sévère avec les pneus que la première. Nous avons reçu des simulations de la FOM à ce sujet, donc nous analysons les simulations aussi parce que nous devons annoncer le choix du composé très bientôt. C’est un nouveau tracé et, comme toujours pour un nouveau circuit, nous effectuons des analyses grâce au soutien des équipes, en fournissant également des simulations, et c’est tout. Je n’ai pas d’autres informations à ce sujet. »

Le coronavirus a quoiqu’il en soit conduit Pirelli à revoir ses plans : au lieu de trois années avec les 18 pouces (à partir de 2021), seulement deux années avec ce type de pneus seront donc comprises dans le contrat de Pirelli (puisque le nouveau règlement a été reporté d’un an).

Du même coup, Mario Isola va-t-il être tenté de renégocier son contrat avec la F1 d’une manière avantageuse ? A prolonger gracieusement d’un an comme certains circuits l’ont fait ? Ou à revoir son engagement en F1 ?

« Comme vous le savez, il y a un appel d’offres. La durée de l’appel d’offres était de quatre ans. Personne n’était en mesure de prédire ce qui s’est passé avec la situation liée au COVID-19. Vous avez raison de dire que le plan était d’avoir trois ans avec 18 pouces. C’est un gros investissement pour nous, en termes de développement, d’avoir un nouveau pneu comme ça. Mais c’était aussi un très bon produit pour promouvoir notre image, notre marque et aussi le transfert de technologie du sport automobile vers la production normale. »

« Aujourd’hui, la situation est différente. Nous n’avons pas encore parlé à la F1, mais l’appel d’offres est pour quatre ans, donc pour le moment nous sommes en Formule 1 jusqu’en 2023. »

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