Pirelli amène les pneus les plus durs à Portimao, les équipes de F1 prévenues
Les conditions de piste vont bien changer d’une année sur l’autre
Pour la deuxième année d’affilée, la F1 revient donc, face à la pandémie de Covid-19, au Portugal, sur la piste de Portimao.
Cette fois-ci, Pirelli n’apportera pas sa gamme intermédiaire comme à Bahreïn et Imola, mais sa gamme la plus dure (C1, C2, C3), c’est-à-dire la même nomination, sans surprise, que celle vue l’an dernier à Portimao.
En effet même si les pneus 2021 sont plus robustes, la piste portugaise reste abrasive, old-school dans son esprit (même si le circuit a été inauguré en 2008). Elle comporte bien des virages rapides et variés (se prenant souvent à l’aveugle), des changements de dénivelé, avec notamment de fortes zones de freinage et des pressions latérales et longitudinales sur les pneus à ne pas négliger. Le double virage vers la droite du circuit fait notamment penser à Acque Mirenali (vu à Imola pour le dernier Grand Prix), et restera l’un des plus exigeants pour les pneus. Rajoutons à cela des températures qui devraient être plus chaudes (vers le 20 degrés) qu’à Imola, et vous obtenez donc un circuit très exigeant.
Autre difficulté pour les équipes : il y aura moins de pneus durs disponibles. L’année dernière, il y avait une allocation de pneus spécifique pour le Portugal (et la Turquie) avec un jeu supplémentaire de pneus durs et un jeu de tendres en moins. Cette année, le Portugal revient à l’allocation standard utilisée toute la saison : huit trains de softs, trois mediums et deux durs.
Cependant, il faut noter que le circuit, resurfacé l’an dernier, devrait offrir plus d’adhérence en ayant gagné en maturité – ce qui n’est pas difficile vu les immenses difficultés de 2020, avec une course qui était d’ailleurs partie sous les gouttes.
L’an dernier, Lewis Hamilton l’avait emporté sur une stratégie à un seul arrêt (mediums-durs). L’usure pneumatique était restée sous contrôle avec la sélection de pneus la plus dure – Esteban Ocon avait même effectué 53 tours en mediums.
Même si la sélection de pneus ne change pas, l’asphalte va mûrir, le GP aura lieu en avril et non en octobre, la construction des Pirelli a changé… Bref, l’impression de stabilité est donc trompeuse, rappelle Mario Isola.
« La gestion des pneus - et le fait d’amener les composés les plus durs dans leur bonne fenêtre de fonctionnement - était un thème important de la course de Portimao l’année dernière, pour un certain nombre de raisons. Mais cette année, avec la possibilité de conditions météorologiques différentes et une surface de piste qui pourrait avoir évolué, cela pourrait être un tout autre défi. »
« La nouvelle construction de pneus a donné de bons résultats lors des deux premières courses de 2021 et c’est maintenant le composé le plus dur de la gamme qui fait ses débuts. Cette gamme a été sélectionnée pour faire face aux exigences uniques que ce circuit impose au pneu, exacerbées en cas de temps plus chaud. L’année dernière, les trois composés ont été utilisés pendant la course, avec une variété de stratégies et d’utilisation. Les conditions étaient fraîches et venteuses, avec une pluie légère occasionnelle, tandis que les conditions de piste ont changé tout au long du week-end. La nouvelle surface était le facteur clé déterminant la faible adhérence, tandis qu’en termes de performance des pneus, bien les faire chauffer, et éviter le graining, étaient deux autres facteurs pertinents. »
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