Pirelli admet que Bridgestone pose un ’grand défi’ pour le contrat F1
Les deux constructeurs sont sélectionnés, le 2e tour commence
Le patron de Pirelli en Formule 1, Mario Isola, admet que la société italienne est confrontée à un "grand défi" pour contrer l’offre lancée par le fabricant de pneus rival Bridgestone.
C’est maintenant un secret de Polichinelle que la marque japonaise est entrée dans le processus d’appel d’offres pour évincer Pirelli en tant que seul fournisseur de pneus de F1 à partir de 2025. La FIA a déjà statué que Pirelli et Bridgestone sont techniquement capables de conclure l’accord pour 2025 à 2027, avec 2028 en option.
Le second tour a été lancé : Pirelli et Bridgestone doivent présenter leur proposition commerciale à la direction de la F1. Il s’agit de sommes comprises entre 50 et 100 millions de dollars qui sont consacrées uniquement aux activités de sponsoring et de marketing.
"Bridgestone est une compagnie très sérieuse, qui connait la F1, ce sera donc un grand défi de battre leur proposition car je suppose qu’ils vont mettre tout ce qu’ils peuvent sur la table," indique Isola.
Isola a déclaré non seulement que Pirelli postulait pour rester en F1, mais que sa société "pensait déjà aux pneus adaptés aux règles de 2026".
Isola, cependant, a rappelé que Pirelli avait également fait d’innombrables autres investissements dans la Formule 1, notamment en se conformant à chacun des souhaits du sport au cours des 13 dernières années.
"En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas seulement un fournisseur, mais un partenaire. Nous avons répondu de manière fiable à toutes les demandes de la Formule 1."
"Aujourd’hui, nous avons des F1 complètement différentes de celles de 2011. Nous avons beaucoup investi et une partie était invisible. Nous avons dû adapter nos machines de développement et de production, nos pneus de soufflerie, nos simulations."
"Mais nous pensons que la Formule 1 est une bonne étape pour développer une technologie de pointe, et nous souhaitons que le sport continue de prospérer."
Il a déclaré qu’un autre investissement majeur réalisé par Pirelli est le fait que les pneus de Formule 1 sont produits non pas sur un mais sur deux sites - en Turquie et en Roumanie.
"C’est pour assurer l’approvisionnement en pneus de la Formule 1 à tout moment. Si une usine tombe en panne, l’autre serait là."
Il pense que Pirelli coche également toutes les cases de durabilité de la F1 et de la FIA.
"Nous avons été les premiers à recevoir une note de trois étoiles de la FIA. Toutes nos usines sont alimentées en électricité à partir de sources d’énergie renouvelables."
"Nous transportons 95% des pneus par fret maritime et nous n’avons plus d’emballages à usage unique. Et il existe des plans clairs pour l’avenir afin de recycler les pneus de manière plus durable."
Enfin, il a insisté sur le fait que Pirelli travaille également main dans la main avec les équipes de F1, et écoute donc leurs commentaires sur l’interdiction proposée des couvertures chauffantes pour les pneus.
"Certaines équipes pensent que c’est trop tôt. Mais à un moment donné, nous irons dans cette direction. Ce que nous devons faire, c’est garantir que le processus d’échauffement de la gomme ne dure qu’un ou deux secteurs. Et nous pouvons y parvenir."
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