Pirelli a travaillé avec BBS et la FIA sur les jantes standardisées

Un paramètre pris en compte pour les pneus des F1 2022

Par Emmanuel Touzot

18 janvier 2022 - 15:54
Pirelli a travaillé avec BBS et la (…)

Pirelli a présenté sa saison 2022 ce mardi, lors d’une conférence de presse visant à faire le point sur le développement des toutes nouvelles gommes, ainsi que des roues de 18 pouces qui équiperont les nouvelles F1 cette saison.

Un des grands changements, outre la taille des roues, est le fait que les jantes seront toutes les mêmes sur les monoplaces, BBS ayant décroché le contrat de fourniture auprès de la Formule 1.

Mario Isola, le directeur de Pirelli en F1, explique que le manufacturier a participé à ce choix, et se veut rassurant quant au travail déjà effectué. L’inconnue reste cependant la gestion de la température des gommes, qui sera moins appuyée par les freins qu’elle ne l’était auparavant.

"Oui nous avons un groupe de travail fait par la FIA avec BBS, Pirelli, et le fournisseur des capteurs, qui sont aussi standardisés" a répondu Isola à une question de Nextgen-Auto.

"On a commencé en 2020 à développer ces roues, on a eu un an à devoir mettre en pause le projet à cause du Covid-19, et l’on a travaillé avec BBS, on a fait des tests des jantes BBS et c’était une approche très utile, d’avoir ce groupe de travail qui se retrouvait chaque semaine pour surveiller l’activité."

"Pour la gestion des températures par les équipes, c’est difficile à prédire car il y aura plus d’espace entre le frein et la jante, car il y avait avant un transfert de chaleur entre la jante et le frein, mais ce sera différent en 2022. Je pense que ce sera un facteur de différenciation des performances quand même."

Les tests collectifs d’Abu Dhabi ont permis à Pirelli d’y voir plus clair quant au comportement des nouveaux pneumatiques : "Nous avons confirmé les caractéristiques du pneu, il surchauffe moins et les pilotes peuvent attaquer davantage."

"A Abu Dhabi, il y a eu du trafic, ce qu’on ne peut pas simuler, et cette amélioration dans l’absence de surchauffe réduira la dégradation. Mais on ne peut pas prédire de combien, car on utilisait les anciennes voitures."

On a des simulations qui arrivent des équipes, les nouvelles voitures ne sont pas beaucoup moins rapides, on parlait de 3 secondes, mais on est entre une demi-seconde et une seconde. En cours de saison, elles afficheront surement la même performance, donc nous sommes contents."

Développer sans les nouvelles F1, un défi habituel pour Pirelli

Le fait que Pirelli ait été obligé de tester ses nouvelles gommes avec des mulets de monoplaces datant de 2019 n’a pas été un problème pour le manufacturier, qui a déjà connu une telle situation lors de l’arrivée des pneus larges, il y a cinq ans.

"C’est une situation normale. En 2016, on a dû développer les pneus 2017 sans les voitures, ce n’est pas quelque chose de nouveau pour nous. On a une bonne comparaison avec les équipes qui nous fournissent des simulations."

"Et en 2020 et 2021, comme en 2016, on a fait beaucoup de simulations. On a un modèle virtuel, une boîte noire, qu’on donne aux équipes, et elles nous font leurs retours. On essaie ensuite de converger les modèles des voitures et des pneus."

"L’avantage qu’on a sur les équipes, c’est qu’il y a dix teams qui nous donnent des retours, et on peut avoir une idée plus claire. C’est difficile, mais on a des outils, et en F1, on a l’opportunité de développer ces outils, comme des modèles."

Un travail qui bénéficie d’ailleurs à Pirelli pour le développement de ses gammes pour route : "On peut utiliser ces modèles pour les pneus de route. On parle souvent de transfert de technologie."

"On a un modèle virtuel, sur lequel on peut changer les paramètres, et l’on peut utiliser les mêmes paramètres pour le GT, pour le rallye, mais aussi pour les voitures de route, notamment les supercars et voitures de haute performance."

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