Piastri sur ses débuts en F1 : ‘Cela aurait pu être plus simple…’
Il se félicite de sa résilience
Depuis le début d’année, sans être tout à fait au niveau de Lando Norris, Oscar Piastri est tout de même plus proche et plus compétitif d’emblée que ne l’était Daniel Ricciardo l’an dernier.
Le rookie de McLaren, très prometteur après ses années F3 et F2, conclues par deux titres, fait preuve d’une bonne capacité d’adaptation. Mais aussi d’une excellente résilience.
Ce sont ces qualités de résilience qu’il avait pu afficher notamment au Grand Prix en Azerbaïdjan : victime d’intoxication alimentaire, Piastri avait failli déclarer forfait, avant finalement d’aller au bout du week-end…
« Faire face à ces choses fait certainement partie de ce qui fait de vous un champion » a commenté Piastri à ce sujet pour Racefans.
« Tout au long de ma carrière de junior, c’est aussi un peu ma force. J’espère donc que c’est le cas en ce moment. Cela a été un défi, mais je suis fier de la façon dont j’ai surmonté tout cela. »
Oscar Piastri a soufflé le chaud et le froid en tout début d’année : abandon à Bahreïn, Q3 à Djeddah mais contact avec Pierre Gasly en course... Puis vint la délivrance avec des premiers points marqués à domicile, à Melbourne, après un dénouement fou. Les courses de Bakou et Miami furent cependant frustrantes, avec donc des problèmes de santé ou techniques sur sa McLaren.
Mais Piastri relativise sa déveine depuis le début d’année.
« Je n’ai certainement pas piqué de colère ou quoi que ce soit de ce genre, mais je sais que cela arrive tout le temps dans le sport automobile. »
« C’est un défi, mais tout le monde passe par là à un moment ou à un autre de sa carrière. C’est juste que je ne m’attendais pas à ce que cela arrive si tôt. »
Piastri critique aussi... ceux qui avaient critiqué ses prestations de Bakou et Miami.
« J’ai l’impression que je m’en sors plutôt bien. Je pense que beaucoup de choses ont été hors de mon contrôle, j’ai dû les subir, car il n’y a pas grand-chose à faire contre les pannes mécaniques et les intoxications alimentaires. »
« J’ai réussi à surmonter toutes ces épreuves, [tout en] gardant la tête haute [et en restant] très motivé.
« Après Bakou, je manquais plus de sommeil qu’autre chose. Le fait d’avoir traversé tout cela et d’avoir été capable d’y survivre, d’être à Bakou et d’obtenir un bon résultat, tout compte fait, me donne un peu plus de confiance en moi. »
Tout s’est-il donc très bien passé pour le pilote McLaren depuis le début d’année ?
« Dans un monde idéal, cela aurait été un peu plus simple. »
« Mais vous aurez des problèmes tout au long de votre carrière. Si je peux les régler rapidement, ce sera bien. »
Piastri reste confiant mais humble avec McLaren
Quoi qu’il en soit, Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, tient en haute estime Piastri. Il l’a qualifié de pilote très mature, très complet... et même de champion du monde en puissance.
Que manque-t-il à Piastri pour devenir justement champion du monde un jour ?
« Être capable de conduire une voiture rapidement ? C’est probablement la première chose. Il y a beaucoup de choses qui entrent en jeu. »
« Nous savons à quel point les performances de la voiture déterminent les championnats. Mais en tant que pilote, vous pouvez certainement avoir une grande influence aussi sur cela. »
« J’aimerais faire en sorte que les propos de Zak deviennent réalité un jour. Construire l’équipe autour de soi, motiver tout le monde, c’est quelque chose que j’apprends énormément au début de ma carrière en F1. Cela peut faire la différence car il y a beaucoup plus de personnes en F1 que dans les équipes juniors dans lesquelles j’ai travaillé. »
« La régularité est également un élément clé et, même dans mes propres championnats juniors, il est presque plus important d’être capable de tirer le meilleur parti des mauvais jours que des bons. »
« Chez McLaren, tout le monde est très professionnel dans l’équipe et très motivé pour essayer de monter plus haut sur la grille. »
« Nous savons que nous ne nous battons pas pour les victoires et que nous ne sommes pas là où nous voulons être. Il y a donc beaucoup de détermination et d’humilité dans notre situation actuelle. »
En attendant, Piastri, venu d’Europe en provenance d’Australie, essaie de se ressourcer et de trouver l’énergie quand il le peut, là où il le peut.
« J’essaie de passer le plus de temps possible avec ma petite amie en dehors des courses. Elle est à l’université, donc c’est difficile parce que nous sommes tous les deux très occupés, mais je passe beaucoup de temps avec elle. »
« Je n’ai pas de famille au Royaume-Uni, où je vis, donc c’est un peu difficile de ce point de vue, mais en même temps, nous sommes tellement occupés avec la F1 qu’il n’y a pas beaucoup de temps libre de toute façon. »
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