Piastri rumine encore sa stratégie à Silverstone : ’J’ai bien fait de ne pas ouvrir ma radio... ’
Il peste aussi contre la FIA et les limites de piste
Oscar Piastri l’a toujours mauvaise. Le pilote McLaren F1 aurait bien pu, lui aussi, remporter le dernier Grand Prix au Royaume-Uni.
Piastri n’a fini qu’à une douzaine de secondes du vainqueur Lewis Hamilton. Et il avait un rythme d’enfer en médiums, dans le dernier relais. Cependant, ses espoirs de victoire s’étaient déjà envolés : car lorsque la pluie est franchement tombée à Silverstone, McLaren F1 l’a fait rester un tour de piste en plus. Au lieu de prendre le risque de faire un double arrêt (comme Mercedes).
Le résultat fut catastrophique : Piastri perdit 17 secondes environ avec ce tour sous la pluie, en pneus slicks. Il rejoignit donc la piste loin des leaders, son pari ayant été totalement perdu.
Le choix avait été laissé, par McLaren F1, à l’Australien. Celui-ci avait opté pour faire un tour supplémentaire au lieu de perdre quelques secondes avec un double arrêt.
« J’ai su que c’était le mauvais choix instantanément » regrette-t-il aujourd’hui.
« Je pense qu’il faut revoir si nous avons accordé suffisamment d’importance à cette décision. »
« Quand les deux voitures sont si proches, on perd beaucoup de temps à faire un double arrêt. Les conditions devenaient de plus en plus délicates, mais il était très, très difficile de juger. Dans mon tour supplémentaire, seule la moitié de la piste était vraiment difficile. Ensuite, c’est toute la piste qui est devenue difficile. Tout simplement très très difficile pour toutes les personnes impliquées. Rétrospectivement, ce double arrêt nous aurait donné une très bonne chance de gagner. »
Piastri s’est ensuite décomposé quand il a vu Lando Norris, en intermédiaires, revenir déjà sur lui…
« C’est une bonne chose que je n’ai pas ouvert la radio sur le moment ! »
« J’étais évidemment frustré à ce moment-là, mais je savais qu’il y avait encore de la pluie à venir. Après les deux premiers tours, j’ai pu voir que les voitures qui me précédaient avaient clairement utilisé leurs intermédiaires dans les deux premiers tours. J’étais donc optimiste à ce moment-là, mais je me suis heurté aux mêmes murs que les autres. »
« Mais je savais que nous aurions plus de chances plus tard dans la course avec les slicks, avec le choix de pneus que nous avions (les médiums, ndlr), je savais qu’il y aurait plus d’opportunités. Donc j’ai juste essayé de nous donner les meilleures chances de continuer à essayer de gagner la course. »
Alors que McLaren F1 a enchaîné les ratés avec Lando Norris (arrêt trop long, choix des tendres en fin de course...), Piastri estime que son équipe n’a fait qu’une seule erreur stratégique à son endroit. Mais quelle erreur coûteuse !
« Toutes les autres décisions, nous les avons absolument bien prises lors de cette course. »
« Lando et moi nous sommes mis dans une excellente position en prenant la tête de la course. Je pense que la décision de mon côté de mettre des pneus médiums était la bonne, parce que nous étions clairement les plus rapides à la fin. C’est juste dommage que nous n’ayons pas été dans une meilleure position au milieu de la course. »
Piastri toujours frustré par la FIA sur les limites de piste
Un deuxième point a fâché Oscar Piastri lors de ce dernier week-end de course : la FIA et son absence de réponse sur les limites de piste.
L’Australien ne digère toujours pas l’annulation de son tour en Q3, au Red Bull Ring, pour un franchissement minime des limites de piste. Sans cette annulation, Piastri ne serait pas parti 10e et il aurait sans doute remporté le Grand Prix d’Autriche, plutôt que George Russell...
Avait-il pourtant demandé une clarification à la FIA sur le respect des limites de piste en qualifications ?
« Oui, je l’ai fait. Les réponses données par la FIA étaient plutôt médiocres. Restons-en là. »
« C’est entre nous et la FIA, mais la méthodologie de suppression des tours n’était pas correcte. C’était évidemment très frustrant. Nous avons essayé de faire appel, nous avons essayé de faire tout ce que nous pouvions pour que cela soit examiné, mais il n’y a aucun moyen dans le règlement de le faire. C’est ce qui était frustrant, surtout au vu des événements de la course. »
« Ce n’est un problème d’hélicoptère, apparemment il n’a pas été utilisé pour vérifier les limites de piste, ce qui est encore plus inquiétant étant donné ce qui a été utilisé. »
Piastri confirme aussi que les pilotes ont évoqué entre eux ce sujet lors de leurs briefings avec la FIA.
« Il y a donc des discussions à avoir. Honnêtement, nous avons eu une bonne discussion entre tous les pilotes et la FIA sur différents sujets. Nous avons eu une discussion assez ouverte sur les choses que nous pouvons améliorer et je pense que la plupart d’entre eux ont été très réceptifs. »
« Je pense que nous avons réellement fait beaucoup de progrès, mais il reste encore quelques petites choses à améliorer. Bien sûr, toutes les équipes ne seront pas d’accord sur tout, tous les pilotes ne seront pas d’accord sur tout, et la FIA ne sera pas d’accord avec tout ce que nous voulons non plus. »
« Le système actuel est assez clair : si vous quittez la piste, c’est considéré comme un franchissement des limites de piste, ce qui, d’une certaine manière, est constant et facile à suivre. »
« Mais lorsque vous n’avez manifestement pas gagné d’avantage, cela semble inutilement sévère. Pour l’instant, il est très difficile pour la FIA de contrôler cela en tenant compte de chaque cas. »
« Si cela se produit dans une lutte pour la 16e place, alors qu’il y a d’autres actions en cours sur la piste, je comprends tout à fait qu’il n’est pas facile de faire du cas par cas. »
« Je pense donc que c’est sur ce point qu’il y a eu des progrès, en comprenant le point de vue de chacun. De tous les côtés, nous voulons simplement améliorer le spectacle. »
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