Piastri : Je veux arriver en F1 au mérite, pas en payant un baquet
L’Australien est conscient qu’il est difficile de devenir titulaire sans soutien financier
S’il ne sera pas présent sur les grilles de départ en Formule 1 cette année, devant se contenter d’un rôle de troisième pilote chez Alpine à moins que Haas F1 ne le sollicite pour remplacer Nikita Mazepin, Oscar Piastri est un nom à retenir pour le futur de la discipline tant son avenir semble brillant.
L’Australien, qui a remporté coup sur coup le championnat de F3 et de F2, évoque sa réussite phénoménale dans les formules de promotion et son rôle en tant que réserviste.
"J’ai connu un parcours incroyable dans les catégories juniors," a commenté Piastri. "Je pense que les résultats parlent pour eux. Je suis heureux de relever les défis qui m’incombent en tant que pilote de réserve. Ce sera une année différente des autres puisque je ne courrai pas. C’est un nouveau défi, et une étape de plus dans mon objectif de devenir titulaire en F1."
"Il y a tant de travail que je peux effectuer en coulisses et beaucoup à apprendre du monde de la F1, comme la façon dont fonctionne un weekend de course, le déroulement d’une saison, s’habituer au décalage horaire etcetera."
Bien qu’il ait dominé la Formule 2 dès sa première saison, Piastri a vu Guanyu Zhou, lui aussi passé par l’académie Alpine, lui être préféré pour le deuxième baquet chez Alfa Romeo. Le Chinois n’a pas remporté le titre en F2 en trois saisons mais a profité de ses sponsors pour aller en F1.
La réalité économique oblige beaucoup d’écuries a faire appel à des "pilotes payants," ce que regrette Piastri, qui n’a lui pas de soutien financier à proposer.
"Je mentirais si je disais que réunir 6 millions de dollars n’était pas une énorme somme d’argent. C’est le prix actuel pour courir en F1."
"Mes parents ne m’ont jamais mis de pression d’un point de vue financier. Mais je suis une personne réaliste. Je sais qu’ils ont déjà dépensé beaucoup d’argent, ils ne peuvent en faire davantage. La dernière marche est bien trop haute !"
"Je n’ai jamais culpabilisé il me semble. J’ai toujours été extrêmement reconnaissant d’avoir reçu cette chance. Beaucoup de personnes ayant évolué dans le sport ne reçoivent pas ce genre d’opportunité. J’estime donc que je dois tout à moi-même et à mes parents, puis aux personnes qui ont investi sur moi."
"Je ne pense pas avoir jamais trop souffert de la pression, mais bien sûr il y a des moments où vous vous dites : ’Cela représente beaucoup d’argent en provenance d’autres personnes.’ Alors devenir pilote de réserve, bien que ne soit pas mon objectif ultime, est un soulagement car je suis payé désormais, je suis un professionnel."
"Cette année, la situation était difficile car il y avait peu de baquets disponibles. Je sais que Zhou apporte un grand soutien commercial, en plus d’être le premier pilote chinois en F1. Il a reçu beaucoup de critiques pour ça, ce que j’ai trouvé injuste. Je savais que nous n’aurions pas le budget nécessaire de notre côté."
S’il sait que le fait d’être Australien ne lui offrira jamais l’attractivité commerciale de Zhou, Piastri affirme que le plus important pour lui est d’arriver en F1 au mérite seulement.
"Je veux arriver en F1 au mérite, pas parce que je me suis acheté un baquet. Cela fait partie du jeu depuis longtemps, mais je veux y parvenir grâce à mes résultats."
En attendant, Piastri devra apprendre un maximum d’Esteban Ocon et de Fernando Alonso cette année. Et qui sait, si l’Espagnol ne s’éternisait pas en F1, l’Australien pourrait être son remplaçant désigné pour l’année prochaine.
"Travailler avec Fernando est un grand privilège. Je peux certainement apprendre beaucoup de lui cette année. Je veux en savoir le plus possible avant que ce ne soit mon tour de courir."
Avec entre autres George Russell, Lando Norris ou encore Charles Leclerc, beaucoup de jeunes pilotes sont présents dans des équipes de pointe cette année en Formule 1. De quoi donner des idées à Piastri, qui fêtera ses 21 ans au mois d’Avril.
"Ces gars sont en train de prouver qu’ils peuvent être performants immédiatement, ils se battent déjà pour des victoires. A chaque fois que ça se produit, la porte s’ouvre pour les jeunes dont je fais partie."
"Ce n’est pas idéal de ne pas courir, mais c’est le jeu, pour le moment du moins. J’ai le sentiment que je mérite d’être en F1."
Alpine F1 Team - Renault
Alpine F1 : Red Bull est un ’point de référence’ pour Oakes
Schumacher chez Alpine en 2025, Vettel chez Porsche ?
Officiel : Alpine F1 signe avec Mercedes pour les moteurs et boîtes de vitesses
Le contrat de Doohan déchiré pour faire place à Colapinto
+ sur Alpine F1 Team - Renault