Piastri évoque le rôle de Mark Webber dans sa carrière
Le Covid n’a pas aidé au démarrage de l’association
Oscar Piastri, pilote australien de McLaren F1, est conseillé et managé depuis plusieurs années par son compatriote, Mark Webber.
L’ancien pilote Red Bull, qui gère les intérêts du débutant à Woking, joue un rôle important dans sa carrière mais les débuts de la collaboration n’ont pas été facilités par un virus qui a mis à genou le monde entier : le Covid-19.
Alors comment Webber l’a-t-il aidé jusqu’à présent ? Piastri se confie à ce sujet au podcast de la F1.
"De plus de façons que je ne pourrais y penser, pour être honnête. J’ai commencé à travailler avec Mark et Ann (Neal) fin 2019 ou début 2020. À ce moment-là, c’était plutôt dans les coulisses ; m’assurer que mes contrats chez Prema étaient réglés, juste avant ma saison F3."
"En 2019, j’ai remporté le championnat de Formule Renault Eurocup. La F3 était la prochaine étape et c’était la première fois que je participais à un week-end, en marge d’un Grand Prix de F1. Je rejoignais une académie F1 à l’époque. Donc, c’était mon père et moi, et quelqu’un d’autre appelé Rob, qui nous aidait. Mais vraiment, nous avions besoin de quelqu’un avec plus d’expérience."
"Mark nous a beaucoup aidés pendant les deux premières années, mais 2020 a été difficile avec le Covid et nous étions tout le temps dans des bulles séparées, donc nous n’avons pas fait grand-chose ensemble cette année-là."
Webber était-il un héros pour lui lorsqu’il était jeune ?
"Je ne sais pas si je dirais un héros. J’ai commencé à regarder la F1 en 2009. Brawn est arrivé avec son équipe et a écrasé tout le monde, ce que Mark n’aime pas quand on lui rappelle !"
"Mark était le seul Australien à cette époque, alors j’ai naturellement commencé à le regarder, puis Red Bull a eu ses quatre années dominantes avec lui et Seb. A cette époque, j’étais encore en Australie, donc les courses étaient à deux ou trois heures du matin avant l’école, à cause du décalage horaire. Donc, je me réveillais toujours le matin en espérant que Mark avait gagné, ce qui est arrivé plusieurs fois."
"C’était toujours excitant de voir s’il avait gagné ou non et c’était la même chose quand Daniel est également allé chez Red Bull. C’est une sorte de sentiment qu’un jour j’espère vivre. Être dans la même position et j’espère que quelqu’un pensera cela de moi dans une décennie ou plus."
A 14 ans, Piastri est parti en Angleterre pour la suite de sa carrière. Webber a-t-il pu le conseiller sur cette expatriation loin de sa famille ?
"Je ne dirais pas qu’il m’a donné tant de conseils, mais je n’avais pas non plus l’impression d’en avoir trop besoin. Et au moment où Mark est arrivé dans ma vie de pilote, j’étais loin de chez moi depuis à peu près quatre ans à ce moment-là."
"L’école était une distraction et je pensais à courir 24 heures sur 24. Mais j’étais aussi loin de ma famille. Je vivais essentiellement avec un groupe d’amis au pensionnat, et c’était bien. Il y avait quelques étudiants internationaux là-bas, donc c’était agréable."
"J’ai toujours été quelqu’un d’assez indépendant, il y a toujours un sentiment de liberté. Au moment où Mark est arrivé à bord de mon aventure, je pense que j’avais 18 ans, donc j’envisageais de quitter la maison pour de bon, peu importe ce que je faisais. Je ne dirais pas que j’ai vraiment eu trop de mal avec ça."
"Bien sûr, j’adore rentrer chez moi chaque fois que j’en ai l’occasion, c’est-à-dire maintenant une fois par an. En fait, je peux maintenant y aller deux fois par an maintenant grâce à la course à Melbourne, donc c’est une victoire."
Et quelle aide a maintenant son mentor sur son métier de pilote en tant que tel ?
"Il m’a aidé mais peu au début. Étant en F2 et F3, Mark n’a pas piloté ces voitures et évidemment les voitures sont très différentes de celles qu’il conduisait. Et j’étais aussi entre des mains incroyablement compétentes chez Prema, donc il n’avait pas besoin de trop s’en mêler parce que ça se passait plutôt bien."
"Évidemment dans les catégories juniors, toutes les voitures ont les mêmes spécifications pour tout le monde. Vous avez la même voiture, le même moteur et quelques modifications de réglages que vous pouvez apporter. Alors qu’en F1, vous avez chaque équipe qui fabrique sa propre voiture, différentes voies de développement, différents domaines de la voiture que vous pouvez creuser. C’est sur la connaissance de ce côté des choses pour lesquelles il a été très utile."
"Mais les F1 d’aujourd’hui sont très différentes de l’époque où il courait, donc les petites subtilités de ce qui vous donne un demi-dixième ou un dixième supplémentaire ne sont peut-être pas nécessairement les mêmes, mais toutes les choses en arrière-plan qui peuvent ajouter ce petit plus de performance, il a été incroyablement utile pour ça."
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