Peu de dépassements en F1 : Steiner recherche les coupables…

Les dépassements semblent plus complexes cette année en F1, de même que suivre une autre F1.

Le nouveau règlement aérodynamique de 2022 arriverait-il déjà à bout de souffle, avec ces voitures ayant gagné en appui aérodynamique ?

Patron d’une équipe de milieu de grille, avec des écarts très faibles aussi entre les monoplaces, Günther Steiner réfléchit à la situation. Le peu de dépassements en F1, avec une grille aussi serrée, n’est-ce pas une fatalité ?

« Évidemment, ce sera toujours difficile avec des monoplaces dotées de gros ailerons - le dépassement sera toujours un problème. »

« Vous n’aurez jamais une Formule 1 où les dépassements sont possibles quand il y a un écart de performance de deux dixièmes entre chaque voiture, il faut toujours qu’il y en ait plus. C’est donc un facteur. »

Günther Steiner met aussi en avant le sujet des pneus : quand les voitures ont une performance semblable, la dégradation des Pirelli joue un rôle naturellement plus important.

« Nous devons nous pencher sur les pneus, nous nous plaignons toujours lorsque nous avons une grosse chute en performance. Nous nous plaignons toujours quand nous n’en avons pas. Nous devons décider ce que nous voulons parce que je pense que Pirelli a fait deux produits répondant à ces deux demandes, et puis nous avons vu que c’était trop. Ce sera donc toujours difficile. »

Le patron de Haas appelle quoi qu’il en soit à ne pas prendre de décision précipitée...

« Mais je pense aussi qu’il ne faut pas tirer de conclusion hâtive après la course du week-end dernier. Nous avons eu de bonnes courses cette année avec des dépassements, donc nous devrions les regarder et essayer de les reproduire et ne pas être trop aigris par ce qui s’est passé la semaine dernière, à Bakou, une course qui était... évidemment nous nous attendions tous - parce que nos attentes étaient élevées - à ce qu’il y ait des drapeaux rouges, des voitures de sécurité, et rien de tout cela ne s’est produit. »

« Je suis certain que si quelque chose doit être fait, nous le ferons pour rendre les choses plus faciles. Il ne sera jamais facile de dépasser. »

Un autre point doit être examiné : avec ces voitures qui ont gagné en appui aérodynamique, n’est-il pas désormais plus difficile de suivre une autre F1 ?

Günther Steiner se félicite quoi qu’il en soit que Haas ait été parmi les premiers à soulever ce problème.

« Je pense que nous avons été parmi les premiers à dire quelque chose. »

« Mais tout le monde prend maintenant le train en marche et dit que c’est plus difficile. Au début, nous étions seuls à en parler, et on nous a dit qu’il n’y avait qu’une ou deux équipes qui avaient plus de difficultés, peut-être qu’elles avaient pris la mauvaise direction. »

Steiner allume le raccourcissement des zones DRS... et le règlement 2022 ?

Et Steiner de critiquer le nouveau règlement aérodynamique de 2022... ainsi que la réduction des zones DRS. Les deux sujets sont sur la table aujourd’hui pour lui.

« En général, avec ce changement de réglementation l’année dernière, la situation ne s’est pas améliorée. Et puis l’autre chose, c’est de raccourcir la zone DRS. J’ai essayé de comprendre pourquoi nous faisions cela. »

« Si quelqu’un explique pourquoi c’est dangereux, je suis prêt à l’écouter, mais je n’ai jamais eu de réponse à ce sujet. »

Que faire alors ? Modifier le fond plat, qui semble être en cause dans les perturbations aérodynamiques ?

« Peut-être que cela a à voir avec le changement de réglement autour du fond platn de l’année dernière à cette année. »

« Mais nous devons faire attention à ne pas modifier les règlements en août pour l’année prochaine, car c’est assez ennuyeux, vous avez investi beaucoup d’argent et de développement dans une voiture et ensuite, oh, maintenant nous devons changer la voiture… »