Pérez réfute toute idée de retraite et veut rester en F1 ‘pour 3 ou 4 ans’
‘À l’heure actuelle’, il a toujours un contrat
Sergio Pérez est sous pression chez Red Bull : s’il ne finit pas 2e du championnat du monde, il est probable que la question de son renouvellement à Milton Keynes, pour 2024, se posera très sérieusement… La série de trois Grands Prix d’affilée qui arrive sera sans doute décisive pour son avenir.
Il répond en attendant aux rumeurs qui ont circulé à son sujet ces derniers jours, dont l’une qui le voit annoncer sa retraite lors de son Grand Prix, à Mexico.
« Eh bien à l’heure actuelle, j’ai un contrat pour l’an prochain » a-t-il assuré en tout cas à Sports Illustrated.
« À l’heure actuelle », c’est-à-dire ? Sergio Pérez ne serait donc pas non plus très confiant sur la pérennité de son bail pour l’an prochain ? Apparemment non puisqu’il s’y projette déjà.
« Il sera important de faire une bonne saison (l’an prochain). Je suis motivé pour continuer et je veux rester quelques années de plus. Je crois que j’ai encore beaucoup à faire en Formule 1. J’aimerais rester en F1 pour au moins trois ou quatre années supplémentaires. »
Pour redresser la barre, Sergio Pérez pourra peut-être s’inspirer de la devise inscrite sur son casque : « n’abandonne jamais... »
« Oui, "n’abandonne jamais" est ma devise principale. C’est certain. Je pense que si je devais abandonner, je ne serais pas là, alors il est toujours bon de ne jamais abandonner et de travailler dur. »
Il faut dire que Sergio Pérez n’a pas la vie facile chez Red Bull : il se fait largement dominer par Max Verstappen sur la piste ; mais en dehors, s’entend-il au moins bien avec son coéquipier ?
« Nous nous entendons bien. Nous sommes tous les deux un peu semblables et nous avons une vie en dehors du sport. Nous prenons ce sport très au sérieux, mais en même temps nous aimons prendre du plaisir, et cette dynamique a bien fonctionné avec nous. Avoir Max comme coéquipier est toujours un défi, mais aussi un plaisir. Nous avons une bonne relation et je profite de mon temps ici. J’aime profiter du présent. »
Après Austin, la course au Mexique (la course à domicile pour Sergio Pérez) sera aussi très importante. Il y aura 395 000 fans pour soutenir Checo : n’est-pas aussi un piège en termes de pression ?
« Ce sera stressant et agréable ! Vous savez que j’aime être discret. Je n’aime pas être très célèbre. J’aime juste profiter de la vie en général. »
Déjà plus de 250 GP pour Checo en F1
Si Sergio Pérez reste en effet en F1 pendant trois ou quatre ans, il passera allégrement la barre des 300 Grands Prix en F1. Il a déjà franchi celle des 250...
« Je dirais que c’est allé vite. Ce n’est que lorsque vous atteignez ce genre de chiffres que vous vous arrêtez et que vous regardez en arrière : nos vies passent si vite. Quand je voyais les gens faire autant de courses, je me disais que je n’en ferais jamais autant. Mais je suis heureux du nombre de courses que j’ai faites. Je n’aimerais pas en faire 250 de plus, mais oui, je veux encore en faire bien plus »
Quelle innovation passée de la F1, et qui n’est plus dans le sport aujourd’hui, regretterait-il par ailleurs ?
« Les diffuseurs soufflés [utilisés de 2010 à 2012] ont vraiment rapproché tout le plateau. C’était un point positif. Ensuite, les pneus pluie actuels ne nous permettent pas de courir en raison de la taille des pneus et de la quantité d’eau que nous rejetons. »
Sergio Pérez a aussi remporté 6 victoires en F1 à ce jour. Quelle a été la plus belle ?
« Ma toute première victoire, à Sakhir, au Bahreïn. C’était une très belle victoire parce que je suis parti de la dernière place pour finir premier. J’ai eu un accident dans le premier tour, puis j’ai remonté le peloton, c’était très spécial de remporter ma première victoire ! »
La constance chez Red Bull, clef du succès ?
Pour plaider pour sa prolongation de contrat, Sergio Pérez pourrait rappeler tous les effets bénéfiques de la constance et de la stabilité chez Red Bull : c’est le cas dans le haut-management avec Christian Horner, présent depuis les débuts de Red Bull, ou aussi dans l’équipe technique, puisque Newey est arrivé un an après Horner...
« Certainement, oui. Je pense que l’équipe fonctionne bien et que lorsque quelque chose fonctionne, il n’est pas nécessaire de changer quoi que ce soit. »
Cette dernière phrase n’est pourtant pas la plus heureuse dans le contexte actuel de Sergio Pérez…
« Certaines choses font le succès de cette équipe » poursuit le Mexicain. « Red Bull va vraiment dans le détail. Ils sont très forts dans la plupart des départements, vous savez, les pneus, la suspension, l’aérodynamique. Cette combinaison avec le moteur rend la voiture très, très solide, et il y a toujours des choses que nous continuons à améliorer. Même si nous gagnons une course, il y a tellement de choses que nous pourrions améliorer. C’est ce qui rend Red Bull très spécial. »
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