Pérez, le pilote de F1 le plus sous-estimé de toute la saison 2019 ?
Des statistiques éclairent ses performances remarquables
En 2019, avec Racing Point, Sergio Pérez ne fut pas le « meilleur des autres » au classement ; il aura été en effet devancé par Carlos Sainz, chez McLaren, et aussi par Daniel Ricciardo, chez Renault (si l’on excepte les cas particuliers d’Alexander Albon et de Pierre Gasly qui ont chacun couru pour Red Bull).
Pour autant, après avoir compilé les données de la saison 2019, le Mexicain aura tiré le maximum de sa voiture ; au vu des chiffres communiqués, sa saison est même bien plus impressionnante qu’au premier abord.
Sergio Pérez a souffert d’une Racing Point en manque de compétitivité, en particulier en début d’année, l’écurie subissant toujours les conséquences de la faillite de Force India. En deuxième moitié de saison, au gré des évolutions, le rythme de sa monoplace s’est tout de même nettement amélioré.
Après la trêve estivale, Sergio Pérez fut même le pilote de milieu de grille à rapporter le plus de points (39), devant Carlos Sainz (38), et Pierre Gasly et Daniel Ricciardo (32 points chacun). En comparaison, dans l’autre Racing Point, Lance Stroll avait inscrit… 3 points. Ainsi c’est le pilote, peut-être plus que la voiture, qui a joué.
Davantage de statistiques en disent plus sur le niveau de compétitivité de Sergio Pérez. Il aura passé 43 % de ses tours dans le top 10 en 2019, mais aura marqué des points à 11 reprises (sur 21 courses).
Sergio Pérez a également réussi de très belles remontées cette année, avec de superbes dépassements à la clef. Ce fut le cas lors du dernier Grand Prix à Abu Dhabi. Le pilote Racing Point était remonté de la 12e à la 7e place dans les derniers tours. Son dernier dépassement, sur Lando Norris, fut qualifié par le Mexicain lui-même de chef d’œuvre de sa carrière.
Ce dernier dépassement, et la réaction qui en a suivi, sont ailleurs révélateurs : Sergio Pérez ne craint pas de forcer le trait, comme s’il voulait par-là tout faire pour attirer sur lui l’attention qu’il mériterait. Il y a du reste du travail à faire en la matière : c’est ainsi que les directeurs d’équipes n’ont pas placé Pérez dans leur top 10 pour 2019. Oubli ou injustice ?
A Mexico, Sergio Pérez avait d’ailleurs effectué le même type de remontées qu’à Yas Marina. En fait, il aura été le pilote à gagner le plus de places au premier tour (29) en 2019, derrière son coéquipier Lance Stroll (40) mais qui lui partait régulièrement de plus loin sur la grille, après des énièmes éliminations en Q1.
Le style de pilotage de Sergio Pérez, doux avec les pneus, arrière en particulier, se marie à merveille avec le choix, fait à partir de 2011, de développer des pneus à forte dégradation.
Rapide sur une course, Sergio Pérez a également montré durant sa carrière qu’il l’était sur un tour. Il faut ainsi se souvenir qu’il avait battu Jenson Button chez McLaren, en 2013, dans l’exercice des qualifications (10 fois sur 19). Il a d’ailleurs devancé son coéquipier 51,9 % du temps en F1. Mais Nico Hülkenberg et Esteban Ocon (en sa deuxième année chez Force India) auront eu raison de lui.
Ces données serviront d’argument marketing à Sergio Pérez et à son management lors des prochains hivers. Cela veut-il dire que l’ancien de Sauber aura une chance de revenir dans une équipe de pointe, en 2021 ou 2022 ? Les progrès de Racing Point, grâce aux concours financiers de la famille Stroll, lui permettront-ils d’obtenir une monoplace enfin plus performante ? En attendant, 2020 devrait être une autre année d’exploits discrets du Mexicain en milieu de grille…
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