Pérez était ‘très proche’ de signer pour Ferrari en 2013 mais ne regrette rien

Le choix McLaren F1 était aussi logique à l’époque

Par Alexandre C.

10 novembre 2020 - 14:03
Pérez était ‘très proche' de (...)

Sa gestion des Pirelli est saluée par tout le paddock, sa vitesse de pointe n’est plus à démontrer, et sa science de la course est reconnue : et pourtant, Sergio Pérez est en voie de perdre son volant en F1 l’an prochain. En effet, non-conservé par Racing Point pour laisser place à Sebastian Vettel, le Mexicain n’a plus qu’un seul réel espoir de rester titulaire l’an prochain, si Red Bull venait à remplacer Alexander Albon.

La carrière du Mexicain aurait pourtant pu prendre une tournure bien différente : fin 2012, alors qu’il sortait d’une saison-révélation avec Sauber (notamment avec une 2e place en Malaisie), Sergio Pérez était annoncé comme possible remplaçant de Felipe Massa chez Ferrari. Ce fut plutôt vers McLaren qu’il partit, où il déchanta vite (voiture peu performante, battu par Jenson Button).

En début de saison, Sergio Pérez s’était confié au site officiel de la F1 sur la tournure qu’aurait pu prendre sa carrière. Un « what if » qui trouve sa source à ce fameux Grand Prix de Malaisie pluvieux…

« Je me souviens très bien de ce jour. Monter sur votre premier podium est une chose importante. Et j’étais là, debout à côté de deux champions du monde (Fernando Alonso et Lewis Hamilton). Avoir le respect de mes idoles était tellement important pour moi. C’était un peu un choc d’être à côté d’eux, dans une course aussi difficile. Fernando m’a dit : "Ne t’inquiète pas, tu vas bientôt gagner". »

Membre alors de la FDA, Sergio Pérez aurait très bien pu faire le saut jusqu’à Maranello en 2013... Mais il choisit donc l’option McLaren, qui n’était pas illogique sur le papier (l’équipe avait la voiture la plus performante en fin de saison 2012, comme en témoigne la victoire de Jenson Button à Interlagos 2012).

« C’était tout naturel, je faisais partie de la Ferrari Academy et il y avait beaucoup de contacts avec l’équipe. C’était une étape naturelle qu’un pilote faisant partie de l’académie soit lié à eux. Il semblait que je signerais pour Ferrari, mais les choses ont changé. »

« Nous parlions à Mercedes, mais cela dépendait vraiment si Lewis n’y allait pas, j’étais la deuxième option. C’est ce qu’ils ont dit. Nous avions deux ou trois options, en regardant à l’époque. »

« C’est en 2013 que je suis passé le plus proche de signer pour Ferrari. Je suis passé très proche de signer. Avec le recul, si je n’étais pas allé chez McLaren, je serais certainement allé chez Ferrari, mais les choses changent très vite en F1. A l’époque, McLaren dominait, ils m’ont proposé un contrat. C’était très logique à l’époque. Malheureusement, ça n’a pas payé. La voiture était assez mauvaise, et je n’ai pas pu signer de podiums ou me battre pour autre chose que des points. Les choses ont beaucoup changé depuis. »

Viré de chez McLaren au bout d’une seule saison (Kevin Magnussen le remplacerait), Sergio Pérez s’est réfugié chez Force India... Une équipe de milieu de grille qui le renvoie aujourd’hui. N’a-t-il donc aucun regret sur la tournure de sa carrière ?

« Je suis content de ma carrière. Je suis dans une bonne passe. Je suis fier de ce que j’ai accompli, avec le matériel qui m’a été donné. C’est un sport qui est lié à la performance de la voiture, et cela dépend de l’équipe dans laquelle on se trouve, à quel moment. Avec la voiture que j’ai eue, avec les résultats que j’ai obtenus, j’en suis fier. »

« Je me sens privilégié d’être ici. Si vous regardez en arrière, beaucoup peuvent dire que j’ai été malchanceux avec les voitures et les choses que je n’avais pas, mais d’un autre côté, je suis très chanceux d’avoir pu faire carrière dans ce sport difficile. »

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