Patron mais aussi pilote : Vowles plaisante sur son profil de ‘pilote raté’
Il a couru en GT à un niveau intéressant
L’humain avant tout : c’est avec ce mantra que James Vowles dirige les opérations à Grove, chez Williams F1.
Un autre maître-mot du directeur d’écurie serait aussi l’humilité : ce n’est pas parce qu’il est le chef à bord qu’il se considère comme le meilleur.
« Je crois fermement qu’en F1, on trouve certains des meilleurs esprits intelligents que l’on puisse espérer » confie ainsi le Britannique au site officiel de la F1.
« Qu’il s’agisse de technique, d’opérations, de marketing, de ressources humaines ou de finances, ce sont vraiment les meilleurs de leur catégorie. Ensuite, il y a les pilotes de course ratés, et je pense que j’appartiens plutôt à cette dernière catégorie ! »
En effet, on connaît le James Vowles manager ; on connaît moins le James Vowles pilote. Et pourtant, le directeur de Williams F1 a aussi sa petite réputation, notamment en GT. À un niveau loin d’être ridicule compte tenu de son emploi du temps précédent, comme directeur de la stratégie chez Mercedes F1.
« J’ai eu l’occasion de participer à des courses GT4 et GT3 en 2021, 2022 et 2023. Quand vous gagnez cela, c’est sérieux. On parle d’argent, d’investissement et de courses. J’ai adoré ça ! »
« Ma performance a été correcte - c’est la meilleure façon de le dire ! J’ai toujours été très prudent, parce que ce n’est jamais votre véhicule et que vous ne voulez pas l’endommager. Ce que je me suis toujours dit, cependant, c’est que lorsque je serai suffisamment stable financièrement, j’investirai à nouveau dans la course auto. »
James Vowles a même attiré le regard... de recruteurs d’autres équipes !
« Il y a eu quelques équipes qui se sont beaucoup occupées de moi et quelques constructeurs qui se sont beaucoup rapprochés de moi moi, mais c’était une relation mutuelle. J’ai pu apporter quelque chose [de mon expérience dans le monde de la F1] que les autres n’avaient pas, à savoir une compréhension de l’ingénierie, des données et de la stratégie, dans une certaine mesure. »
Par son expérience de pilotage, James Vowles est mieux à même de ressentir ce que ressentent ses pilotes, Alexander Albon et Logan Sargeant, en week-end de Grand Prix...
« Voici ce que c’est... Vous vous sentez seul dans la voiture, vraiment seul. Votre vision du monde se résume à ce qui se passe à 200 mètres devant vous et à 200 mètres derrière vous, si vous avez de la chance. Vous dépendez donc d’une voix, d’un ingénieur, pour vous donner un aperçu du monde à tout moment. Je n’ai ni les compétences ni le calibre de ces personnes dans le paddock, alors j’ai douté de moi. Quand vous faites cela, vous douteriez aussi. »
James Vowles a d’ailleurs eu l’honneur de conduire, à Goodwood, la FW08, la Williams F1 de Keke Rosberg en 1982.
« Depuis que je suis en F1, j’ai eu le privilège de me rendre à Goodwood à plusieurs reprises et c’est un événement incroyable. Avoir l’opportunité non seulement de conduire sur la colline, mais de conduire sur la colline en représentant Williams Racing, c’était vraiment pour moi... Je veux dire, quand on me l’a demandé, il m’a fallu une seconde pour dire oui ! »
« J’ai adoré chaque seconde ... Quand vous êtes assis dans la voiture dès le début, et que vous pouvez juste ... Vous avez des dizaines de milliers de personnes autour de vous. Où peut-on trouver cela ailleurs ? »
James Vowles peut donc être confiant dans ses capacités de pilote... et c’est pourquoi il se dit prêt à affronter les autres patrons d’écurie dans un championnat des team managers, comme Zak Brown l’a proposé !
« Je suis tout à fait d’accord, je pense que ce serait fascinant. Comme vous pouvez l’imaginer, Toto et moi avons eu quelques occasions de rouler ensemble sur la piste, et c’était très amusant. À Austin, Lewis [Hamilton] était également présent, et je ne peux pas vous montrer les images, mais tout ce que vous entendez, c’est son rire à l’intérieur de la voiture. »
« Ce serait très amusant. Je pense que je m’en sortirais bien. Mais ce qui va se passer, c’est un carnage. Vous réalisez qu’aucune de ces voitures ne reviendra avec quatre roues... Si vous pensez que c’est une course compétitive [en F1], regardez donc notre course ! »
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