‘Pas nécessaire’, ‘juste pour le show’ : les pilotes fustigent la FIA et ses arrêts de course
Norris, Verstappen, Russell sont tous d’accord
Trois drapeaux rouges, des crashs à foison, du chaos à gogo : le Grand Prix d’Australie a oscillé entre le casino et le bingo ce dimanche à Melbourne.
Après le deuxième drapeau rouge en particulier, deux tours avant l’arrivée, et comme c’était à craindre, le départ a tourné à la foire d’empoigne : de nombreux pilotes ont été mis hors-jeu, dont les deux Alpine.
N’aurait-on pas pu, ou dû, finir la course derrière une voiture de sécurité, pour prendre moins de risques ? Le drapeau rouge était-il justifié ? La FIA et la F1 ne courent-elles pas trop après le spectacle ?
Quoi qu’il en soit, les pilotes ne sont pas les derniers à critiquer l’approche de la FIA en ce dimanche australien.
Max Verstappen, par exemple, a trouvé dispensable le chaos final.
« Bien sûr, je suis très heureux de gagner la course, mais je pense que la course elle-même, vers la fin, était un peu brouillonne avec tous les choix qui ont été faits. »
« Je ne pense pas que nous avions besoin de ce deuxième drapeau rouge, on aurait pu mettre une voiture de sécurité virtuelle ou une voiture de sécurité au pire, ç’aurait fait l’affaire. »
« Nous en parlerons, je pense que beaucoup de pilotes n’ont pas compris pourquoi nous avions besoin d’un drapeau rouge. Nous en parlerons à Bakou. »
« Mais je n’ai pas compris pourquoi nous avions besoin d’un drapeau rouge. Je pense que si nous avions eu une voiture de sécurité et un départ lancé normal, nous n’aurions pas eu tous ces accidents. Et on aurait eu une arrivée normale. »
Et Max Verstappen de critiquer lourdement la FIA...
« Ils ont donc créé les problèmes eux-mêmes. »
Alonso aussi décontenancé par les drapeaux rouges
Même s’il n’a pas souffert au final du dernier départ, Fernando Alonso est aussi demeuré pantois en voyant les choix opérés par la FIA au niveau des drapeaux rouges.
Dans son viseur, comme pour Max Verstappen : le deuxième drapeau rouge suite au crash de la Haas de Kevin Magnussen.
« J’ai été surpris par tous les drapeaux rouges pour être honnête. »
« Le premier a été causé par la Williams dans la Virage 6, mais nous sommes passés à son niveau un tour derrière la voiture de sécurité et oui, il y avait un peu de gravier, mais rien de bien méchant sur le circuit. »
« Mais on ne sait jamais si la voiture allait revenir sur le circuit lui-même. Apparemment, l’une des barrières n’était peut-être pas bien ajustée. La FIA a donc plus d’informations que nous. S’il y a un drapeau rouge, c’est pour cette raison. »
« Nous demanderons probablement à Bakou quelle était la raison du deuxième drapeau rouge. Je sais qu’il y avait un débris de pneu dans la ligne droite. Mais la voiture elle-même était à l’intérieur du virage 4, elle avait l’air donc en sécurité à cet endroit et la voiture de sécurité est là pour ce genre de raisons. »
« Pour nous, c’était peut-être une opinion différente, mais comme je l’ai dit, la FIA est la seule à avoir toutes les cartes en main. »
« Dans ce genre de situation, nous leur faisons confiance et nous essayons de continuer à avancer. »
Russell plus véhément qu’Alonso
Un pilote aura une voix qui comptera plus dans cette affaire : George Russell, car le pilote Mercedes est aussi le président de la GPDA.
Et il s’annonce un peu moins conciliant à l’entendre que Fernando Alonso...
« Je pense que le drapeau rouge après le crash de Kevin (Magnussen) n’était pas du tout nécessaire. »
« Il y avait manifestement beaucoup de gravier sur la piste lors de la trajectoire de course. Nous avons vu bien pire dans le passé. »
« Cela rappelle la décision prise la semaine dernière en Arabie Saoudite, lorsque la voiture de sécurité est sortie alors que la voiture [l’Aston Martin de Lance Stroll] était totalement hors du circuit. »
Le pilote Mercedes déplore le manque de communication entre la FIA et les pilotes, un vrai serpent de mer...
« Je ne sais pas vraiment ce qui se passe avec certaines décisions en ce moment. »
« Nous essayons tous de travailler ensemble avec la FIA pour améliorer les choses, mais il semble que ce soit un peu difficile. »
Norris critique le spectacle à tout-prix
Reflétant un sentiment plutôt répandu dans le monde de la F1, Lando Norris, chez McLaren, a enfin critiqué la recherche du ’show’ à tout prix de la part des organisateurs.
« Le but de chaque drapeau rouge… on dirait que c’est juste pour faire le show. »
« C’est moi qui conduis la voiture, alors j’ai l’impression que j’aurais pu être malchanceux sans raison. J’aurais pu facilement me crasher avec [Nico] Hulkenberg à la fin parce qu’il y a des gens qui partent hors piste, et vous faites des embardées soudaines et des choses comme ça. »
« Parce qu’ils essaient de faire de la F1 un show, vous êtes malchanceux et tout peut vous être enlevé d’un seul coup. »
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