Pas de révolution, mais des évolutions : les nouveautés réglementaires de la F1 2020

Pénalités allégées, couvre-feu rallongé, retour des shark fins…

Par Alexandre C.

14 janvier 2020 - 18:05
Pas de révolution, mais des évolutions :

Le règlement 2020 n’est pas tout à fait la copie conforme de celui de 2019 – même si évidemment, le règlement 2021 marquera une révolution beaucoup plus profonde. Plusieurs changements sont ainsi à noter, dont voici un récapitulatif.

Sur le plan aérodynamique, la règlementation autour des ailerons de requin a été adaptée avec pragmatisme. Ce type d’ailerons, au-dessus des T-Wing, avait été banni en 2019, mais McLaren avait trouvé une astuce pour en utiliser une version plus petite, ce qui permettait d’afficher avec plus de visibilité le numéro des pilotes. C’est pour cela que la solution adoptée par McLaren, ce type d’aileron pratique sur le plan esthétique, sera obligatoire en 2020. Mais il n’aura pas vraiment d’influence aérodynamique.

Les écopes de freins doivent être désormais conçues et construites par les équipes elles-mêmes. Quant aux dérives latérales (endplates), ces éléments vitaux pour la performance de l’aileron avant, elles devront être composées, pour 50 millimètres au moins, de fibre de carbone.

Les essais privés seront réduits de 8 à 6 jours durant la pré-saison à Barcelone. Les essais privés en cours d’année ont eux totalement disparu. Le but est de compenser l’extension du calendrier à 22 courses et d’économiser des dépenses.

Les sanctions en cas de manquement de pesée ont été considérablement allégées. En 2019, la sanction était extrêmement lourde : un départ obligatoire de la ligne des stands (même si la faute avait été commise en essais libres) ; cette année, les commissaires auront plus de flexibilité pour sanctionner moins durement, s’ils le souhaitent, les pilotes.

Dans le même esprit, les départs volés seront moins sanctionnés. Un stop-and-go de 10 secondes était jusqu’ici la seule option possible ; désormais, de simples pénalités de 5 ou 10 secondes pourront être infligées. Une décision de bon sens puisque bien souvent, les pilotes s’arrêtent après avoir réalisé qu’ils avaient bougé sur la ligne de départ, en perdant au final bien plus de temps.

Les habituels larges panneaux cachant les monoplaces, lors des essais de pré-saison, seront de l’histoire ancienne : désormais à Barcelone, les équipes n’auront plus le droit de tout faire pour conserver leurs petits secrets. Une bonne nouvelle pour les photographes. De même, le garage des équipes ne devra plus être caché par des panneaux, sauf si une équipe travaille sur le fond plat de la voiture.

Le drapeau à damiers qui fera foi pour indiquer la fin d’un Grand Prix était, jusqu’à présent, le drapeau virtuel, électronique ; la réglementation 2020 reviendra à celle antérieure : désormais, ce sera le drapeau physique, réel, qui fera foi. Un bug électronique avait conduit à ce que le Grand Prix du Japon soit raccourci d’un tour ; la FIA a donc fait machine arrière.

Bonne nouvelle pour les mécaniciens : le couvre-feu, période durant laquelle aucun travail sur les F1 n’est permis, a été rallongé une heure. Les équipes pourront toujours enfreindre ce couvre-feu, sans recevoir une pénalité, à deux reprises.

En réponse à l’extension du calendrier, le nombre de MGU-K autorisés par saison a été augmenté d’une unité pour être porté à 3.

90 % du déploiement de la puissance moteur, au départ d’un Grand Prix, sera désormais contrôlé par le pilote uniquement, via l’embrayage. Ceci, afin de donner plus d’influence au facteur humain et d’apporter ainsi plus d’imprévisibilité.

La quantité d’essence pouvant être localisée hors du réservoir, a été drastiquement abaissée, passant de 2 litres à 250 ml. Une réponse aux trouvailles de Ferrari ?

Les jeunes pilotes peuvent sourire : ils pourront être éligibles à des points de Superlicence, s’ils participent à des sessions d’essais libres le vendredi ou le samedi matin. Un pilote qui boucle 100 km de roulage durant une session d’essais libres gagnera un point sur sa Superlicence, dans la limite de 10 points sur trois ans (pour rappel, il faut 40 points pour obtenir sa Superlicence).

Trois équipes changent de nom officiel. Toro Rosso devient bien sûr AlphaTauri (sans espace entre Alpha et Tauri, ndlr). De manière moins visible, Mercedes-AMG Petronas Motorsport Team devient Mercedes-AMG Petronas Formula 1 Team et Alfa Romeo Racing est renommée Alfa Romeo Racing Orlen, après l’arrivée du sponsor de Robert Kubica.

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