Pas d’accord pour baisser les budgets en F1 en dessous de 150 millions pour l’instant

Le problème des coûts des pièces développées par les top teams a été soulevé

Par Franck Drui

7 avril 2020 - 08:13
Pas d'accord pour baisser les (…)

L’un des plus gros sujets de la réunion de la Formule 1 hier, après l’évocation du calendrier 2020 et la possibilité de tenir les premiers Grands Prix de la saison à huis clos (lire notre première information de ce matin ici), c’était évidemment la question de la limite des budgets à revoir à la baisse à partir de 2021.

Comme le pressentait Zak Brown, directeur de McLaren, aucun accord sur une baisse significative n’a pas être trouvée pour l’instant.

Même si cela n’a pas été confirmé encore par la FIA, la limite prévue de 175 millions de dollars (hors salaires des pilotes, du haut management, du marketing, etc...) a déjà été abaissée à 150 millions suite à un accord verbal entre les 10 équipes. Mais descendre plus bas, à 125 voire à 100 millions de dollars, a fait surgir de gros points de désaccord.

Lors de cette réunion de 5 heures, Jean Todt (FIA) et Chase Carey (FOM) ont admis que le sujet était complexe et méritait plus de temps après que Ferrari ait souligné un point essentiel : une limite trop basse ne permettrait plus aux équipes qui développent et fournissent des pièces à d’autres de continuer ainsi.

Les coûts de développement d’une boîte de vitesses, de pièces de suspension ou d’autres pièces utilisables par d’autres équipes sont bien supérieurs à leur achat pur. Il est donc prévu d’étudier un mécanisme de compensation pour ces top teams, pour certains aussi motoristes, qui fournissent plus qu’un moteur.

Si la limite est trop basse, plus aucune équipe ne consentira à revendre ses pièces développées par ses propres soins. Ce point a été entendu par la gouvernance. Reste à savoir si le budget d’un top team sera accru de x millions ou si le budget d’une petite équipe sera réduit d’autant, selon le nombre de pièces conçues et fournies ! Cela peut devenir un vrai casse-tête !

Dans le contexte actuel, Ferrari et Red Bull refusent donc de descendre sous les 150 millions de dollars. Ferrari a aussi souligné qu’un budget trop réduit la contraindrait à de nombreux licenciements, ce qui coûte beaucoup plus cher en Italie qu’en Angleterre.

Enfin, il a aussi été évoqué la mise en place d’un plafond budgétaire pour les moteurs, sans plus de précision pour l’instant. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu plus tard ce mois-ci avec un échange des idées trouvées d’ici-là sur tous ces points.

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