On a vu : ’Drive to Survive’, Saison 2 sur Netflix
Le documentaire sur la F1 de Netflix
Comme l’an dernier, Netflix a sorti juste après les essais hivernaux une nouvelle saison de son documentaire "Formula 1 : Drive to Survive". Comme la saison précédente, il s’agit d’un documentaire de dix épisodes durant chacun entre 30 et 40 minutes, retraçant des événements de la saison 2019.
Nous ne rentrerons pas dans les détails des épisodes mais certains "spoilers" peuvent se glisser dans cet article, si vous n’avez pas encore vu la série et ne voulez rien en savoir au préalable.
Le format est resté le même que la saison dernière, avec plusieurs histoires abordées au fil de la saison, généralement deux par épisode, avec un accès aux coulisses du paddock.
Netflix a passé la saison dans les coulisses de la F1 et a pu avoir accès à Mercedes et Ferrari, qui n’étaient pas présentes dans la première saison. Néanmoins, les restrictions étaient un peu plus importantes pour ne pas trop mettre la pression sur les équipes, qui n’ont été suivies qu’à un nombre donné de courses.
Un documentaire trop artificiel
Dès lors, on arrive à l’un des premiers défauts de la série : le montage. Les images tirées des moments où les équipes sont suivies sont servies à plusieurs reprises pour illustrer les sujets dans d’autres épisodes, et certaines incohérences visuelles se glissent au fil de la série.
C’est également le cas de certaines voix ajoutées sur des séquences, souvent lors des images de courses, qui commentent spécifiquement ce qui apparaît à l’écran et ne sont pas très crédibles pour faire des commentaires soi-disant faits en direct.
Les fans de F1 seront souvent perturbés par ces choses-là, qui aident à servir des arcs narratifs qui ne sont pas toujours pertinents, à l’image de la rivalité entre Carlos Sainz et Daniel Ricciardo, dépeinte dans le troisième épisode, sur la simple base que l’Australien a pris le baquet de l’Espagnol.
Cela mène à des séquences de courses auxquelles est ajoutée artificiellement une tension qui tombe parfois à l’eau, quand les enjeux de l’histoire dépeinte sont finalement peu intéressants.
Plus difficile à pardonner, certains faits sont carrément inventés ou modifiés pour ajouter au spectacle, à l’image d’un dépassement qui est décrit comme ayant eu lieu dans le dernier tour, alors qu’il a eu lieu en milieu de course en réalité.
Cet ensemble de points négatifs rend les séquences de courses assez faibles, et met en revanche en exergue certaines histoires dépeintes en coulisses, qui en deviennent très intéressantes.
Bien sûr, Netflix a profité de la popularité de Günther Steiner après la première saison pour insister sur le directeur de Haas, qui est présent lors de plusieurs épisodes, et crève une nouvelle fois l’écran lors d’un épisode centré sur Haas, où le ton monte très largement avec ses pilotes.
Des coulisses intéressantes
Là aussi, certains échanges semblent un peu téléphonés, mais cela fonctionne tout de même car on découvre les innombrables questionnements qui agitent les équipes lors des week-ends de course, et la complexité de la gestion d’une équipe, dans le but que tout se passe bien.
On voit notamment très bien la manière dont tout peut vite s’effondrer avec le week-end de Mercedes à Hockenheim, et l’on est plongés dans les difficultés humaines pour les acteurs de la F1 lors de l’épisode de Spa-Francorchamps, qui dépeint essentiellement l’échange entre Pierre Gasly et Alex Albon, et revient sur le décès d’Anthoine Hubert, à qui est d’ailleurs dédié cet épisode.
Celui qui nous a le plus passionné est toutefois celui sur Williams, qui revient très largement sur le fiasco des essais hivernaux pour l’équipe qui n’avait pas pu s’y présenter à temps, mettant la suite de sa saison en péril. On y découvre notamment un George Russell frustré et autoritaire sur son équipe, dont il s’affirme comme le leader.
Globalement, cette deuxième saison conserve les défauts de la première, et ceux-ci passent un peu plus difficilement car l’effet de surprise les compense moins. On regrette que le documentaire dans son ensemble ne soit pas plus factuel, mais comme l’a dit Liberty Media, l’objectif était surtout d’attirer de nouveaux fans vers la F1.
En cela, il est probable que la mission soit accomplie, puisque la manière dont la discipline et ses coulisses sont montrées est très bénéfique, avec une profondeur qu’il est impossible de voir en se penchant de manière sporadique sur la F1.
C’est donc à voir pour quelqu’un qui cherche à découvrir la discipline, tandis que les fans inconditionnels s’y retrouveront certainement de manière plus ponctuelle, au travers de séquences spécifiques qui sont les plus authentiques.
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