On a joué à : F1 2019
Un titre agrémenté de nouveautés intéressantes
Codemasters a sorti sa nouvelle mouture du jeu officiel de la Formule 1, près de deux mois plutôt qu’à l’accoutumée. La volonté pour le dévelopeur d’offrir aux joueurs et aux fans de F1 la possibilité de jouer la saison en cours pendant plus longtemps, et non de commencer en septembre, lorsque le championnat commence sa dernière ligne droite.
Au menu de cette version 2019, que nous avons testée sur Xbox One X, l’arrivée d’un nouveau moteur graphique pour une meilleure gestion de la lumière, un mode carrière encore revu, et l’apparition pour la première fois de la licence officielle de la Formule 2.
La prise en main ne surprend pas, puisque la jouabilité reste toujours aussi bonne. Le comportement des monoplaces a logiquement été revu avec l’arrivée des nouveaux ensembles aéro, et cela oblige a régler différemment la voiture, qui ne laisse plus de place à un manque d’appui à l’avant.
Une fois que l’on a saisi les petites nuances à ce niveau, le comportement des voitures est toujours aussi intéressant et un patch a été apporté courant juillet pour faire gagner en rapidité aux monoplaces et ainsi coller un peu plus à la réalité, alors qu’elles étaient nettement moins rapides que les 2018 à la sortie du jeu.
Du côté du mode carrière, il est désormais possible de faire un passage par la Formule 2 avant de se lancer en Formule 1. Codemasters reprend là ce qui était présent dans les vieux jeux comme Toca Race Driver, avec une rivalité exacerbée entre notre personnage et son rival. Deux personnages non jouables nous accompagnent dans l’antichambre de la F1, pour ce qui est un scénario de trois courses avant d’accéder à la F1.
Au final, ces deux personnages nous accompagneront par la suite et, on le regrette un peu, prendront la place de deux pilotes réels. On a finalement opté pour une carrière sans passage par la F2, quitte à créer un championnat F2 sur mesure, puisque l’on peut toujours faire une saison à part entière avant de se lancer en F1. A noter que c’est la saison 2018 de F2 qui est pour l’instant disponible, et Codemasters a annoncé que les pilotes et monoplaces 2019 arriveront en septembre.
La carrière en F1 tire toujours les mêmes ficelles, on regrette de pouvoir commencer avec n’importe quelle équipe mais il est intéressant de débuter dans une équipe de milieu de plateau, de manière à mériter sa place dans une équipe de pointe.
Autre nouveauté du jeu, les vrais pilotes peuvent également changer d’équipe, soit en cours de saison, soit en fin de saison, pour apporter du réalisme. On ne l’a pas encore vécu, mais on attend avec impatience un duo Lewis Hamilton / Max Verstappen chez Ferrari !
En jeu, on prend plus de plaisir avec une IA bien plus incisive qu’auparavant. De la même manière qu’un vrai pilote, elle n’abandonnera pas après avoir concédé sa place et tentera, parfois coûte que coûte, de reprendre la position perdue. Là aussi, de quoi ajouter au réalisme du jeu et au plaisir de se battre dans le peloton.
Enfin, le moteur graphique n’offre pas de révolution, mais les courses nocturnes sont tout simplement sublimes. Les particules lumineuses et les effets ont été largement améliorés et affinés, et les textures progressent toujours un peu, comme chaque année.
Malgré un multijoueur encore perfectible, notamment à cause d’une communauté manquant cruellement de respect en course, F1 2019 est une expérience immersive et toujours plaisante, avec une prise en main aisée, que ce soit à la manette ou au volant, et qui peut toutefois se transformer en quelque chose de plus pointu en réglant de manière plus détaillée la monoplace.
A noter que le multijoueur offre la possibilité de jouer les F1, les F2, mais aussi un modèle dessiné par Liberty Media et aux livrées personnalisables. L’édition Légende permet de piloter les monoplaces 1990 d’Alain Prost et Ayrton Senna, ainsi que d’arborer des livrées hommage au casque des deux hommes, mais on doute que ça vaille les 20 euros demandés pour avoir ce privilège. Hormis cela, on retrouve les mêmes voitures rétro à piloter, avec l’ajout des McLaren et Ferrari de 2010.
Si Codemasters ne révolutionne pas la licence, le studio donne un nouveau coup de jeune au jeu et nous fournit une copie tout à fait correcte et bien plus complète grâce à la présence de la Formule 2 qui, à défaut de vraiment révolutionner le mode carrière, permet de piloter des monoplaces au comportement très différent, en plus des F1, ce qui n’est pas sans rajouter à la durée de vie du titre.
Codemasters
Sur PC, Xbox One et PS4