Oliver Oakes, l’homme qui peut redresser Alpine F1 ?
Il fut champion du monde de karting en 2005
Oliver Oakes n’a pas la tâche facile : le nouveau directeur d’écurie d’Alpine F1 doit redresser une équipe en chute libre, et qui vient d’abandonner volontairement son statut d’équipe d’usine.
L’ancien pilote de GP3 et fondateur d’Hitech pourra-t-il se montrer à la hauteur de la tâche ? Sa jeunesse (36 ans) sera-t-elle plus un atout qu’un frein ?
Le Britannique a évoqué tous ces sujets avec la FOM… Et d’abord concernant sa jeunesse.
« Toto a dit quelque chose de plutôt amusant », raconte Oakes. « Il a dit ’C’est bien d’avoir un peu de sang neuf parmi nous, les dinosaures !’ J’ai éclaté de rire, c’était sympa de sa part d’être si accueillant. Les gens à la maison ne voient souvent pas cette facette de la F1 – à quel point les gens sont proches, comment tant de personnes ont gravi les échelons ensemble de différentes manières. Je trouve ça plutôt cool. »
Ancien pilote de la filière Red Bull, Oakes avait remporté le championnat du monde de karting en 2005, devant Jules Bianchi ou Valtteri Bottas. Ensuite, il n’a pas percé (il a arrêté de courir à 22 ans) mais à l’image d’un Christian Horner par exemple, son expérience de pilote pourra s’avérer précieuse.
« Je me sens chanceux d’avoir de l’expérience des deux côtés – en tant que pilote et en ayant dirigé mon entreprise et mes équipes », ajoute-t-il. « C’est un peu de la chance. Je ne pense pas que cela n’ait jamais été prévu ainsi comme parcours de carrière. »
« Cela ne vous frappe qu’à certains moments, lorsque vous vous trouvez face à des problèmes ou des situations différentes où vous vous dites ’OK, c’est la même chose mais en différent’. Je me sens assez chanceux d’avoir eu ce parcours. »
« Je sais ce que vous ressentez, comme pilote, quand quelqu’un vous approche juste après une course et que vous êtes de mauvaise humeur – donc je laisse un pilote se calmer avant de lui parler. »
« Je plaisante avec Helmut car j’ai été des deux côtés. J’ai été pilote avec lui, puis il m’a fait confiance pour travailler avec lui et gérer ses pilotes. Vous développez certainement une certaine dureté, mais il a raison car, à la fin de la journée, c’est un privilège d’être pilote, en particulier pour une marque comme celle-là, que ce soit en F1 ou ailleurs. »
« Parfois, les gens oublient à quel point c’est une compétition féroce. Il faut être dur. Rien ne vous est donné. Je me sens chanceux. Je me souviens de mes débuts en karting, lorsque j’ai rejoint une équipe officielle alors que j’avais 12 ou 13 ans et que personne ne parlait anglais. Vous êtes laissés seuls pour tester, et tout cela m’a appris à me débrouiller. »
Comment cohabiter avec Flavio Briatore ?
Chez Alpine, Oakes travaillera aux côtés de Flavio Briatore, revenu en tant que conseiller exécutif. Briatore a recruté Oakes, mais son ombre ne pèsera-t-elle pas trop sur le jeune Britannique ?
« C’est super de travailler avec lui, de pouvoir échanger des idées », promet Oakes.
« La F1 a changé, mais les bases restent les mêmes, et il est très bon pour me rappeler cela. »
Alors quel est le plan pour Alpine F1 ? Comment redresser une équipe qui semble en perdition sur bien des plans ? Oakes dit miser sur deux piliers, le bien-être et la stabilité, en somme, tout ce qui fait défaut à l’équipe.
« Une grande partie de ce travail concerne les gens et la performance. Je souris parce que peu importe de quoi il s’agit – ce sont les deux éléments fondamentaux. »
« Ce qui est différent aujourd’hui, c’est qu’il y a 1 000 personnes dans une équipe de F1, et vous ne pouvez pas rendre tout le monde heureux tout le temps. Mais je pense que le plus important, au début, ici à Enstone, c’est que l’équipe a maintenant de la stabilité. »
« Les gens sont contents que nous soyons là, nous sommes dans l’usine, nous essayons vraiment de tracer un chemin pour les prochaines années. Tout est basé sur les résultats. Si nous apportons des performances au cours des prochaines courses et que nous obtenons des résultats, cela conduit naturellement les gens à se sentir mieux ».
« Tout va de pair. Il y a beaucoup d’affection pour ce qu’est Enstone, mais l’essentiel, c’est que les gens viennent travailler parce qu’ils veulent être dans une organisation performante. »
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