Ogier et Tänak s’inquiètent aussi de la FIA et de son autorité
Les émotions "ne sont pas autorisées pour le moment"
Max Verstappen n’est pas le seul à en avoir après la FIA récemment. Comme le pilote Red Bull en F1, le multiple champion du monde de rallye Sebastien Ogier a eu maille à partir avec la fédération récemment. De son côté, ce sont des critiques qui n’ont pas plu aux dirigeants, et il a été sanctionné. Il a donc décidé de ne pas être très bavard lors des interviews.
"Vous vous rendez compte que je n’avais pas vraiment envie de parler aujourd’hui, on nous a dit que nous ne devions pas le faire en ce moment" a déclaré Ogier après une spéciale. "Ce n’est pas une réaction fantastique de faire ce que je fais et ce n’est pas personnel contre vous et pour les fans, je suis désolé."
"Mais nous avons très peu d’outils que nous pouvons utiliser. Aujourd’hui, je n’ai pas envie de parler et, comme je l’ai dit, je suis désolé pour tous ceux qui méritent mieux que cela, mais les dirigeants de la FIA nous ont dit de nous taire, alors c’est un peu triste. Il n’y a pas que le rallye en ce moment, mais voyons ce que l’avenir nous réserve."
Un des rivaux d’Ogier, Ott Tänak, a lui aussi joué de prudence pour ne pas agacer la FIA : "Voyons comment se déroulera le rallye. C’est une période assez intéressante en ce moment, je ne sais pas trop ce que je peux dire, mais je vis mon rêve et j’apprécie les voitures."
Le journaliste a eu un doute sur le fond du propos de Tänak, qui a confirmé qu’il en avait après la FIA : "Je veux dire que c’est une période étrange dans le sport automobile en général où vous devez faire très attention à ce que vous dites et à la façon dont vous exprimez vos émotions, elles ne sont pas vraiment autorisées pour le moment."
Interrogé sur le fait qu’il ait peur de la direction dans laquelle va la FIA, l’Estonien a répondu par l’affirmative : "Oui, en rallye avec Seb et en Formule 1 également, et avec toutes ces choses qui se mettent en place, il semble que nous soyons vraiment sur le radar en ce moment."
"Le promoteur devrait probablement nous prendre à part et nous expliquer ce qu’il attend de nous, mais pour l’instant, je vais donner des interviews de fin de course sans aucune émotion, c’est vraiment difficile de savoir comment agir. C’est une période intéressante."