Officiel : La F1 aura un calendrier bien plus éco-responsable en 2024

La Formule 1 organisera un calendrier plus intelligent et plus durable dès 2024, a révélé le patron de Mercedes F1, Toto Wolff.

Actuellement, les étapes du calendrier signifient que des milliers de personnes voyagent d’une course à l’autre, parfois séparées de milliers de kilomètres en une semaine. Ces zigzags sont très générateurs de pollution due à la logistique et qui peuvent être fortement réduits.

Par exemple, la dernière course s’est déroulée en Azerbaïdjan, séparée de quelques jours seulement du Grand Prix de ce week-end à Miami. Et la F1 reviendra sur le continent américain au Canada en juin après être d’abord rentrée en Europe pour trois courses...

"Nous ne sauterons plus d’un continent à l’autre en 2024," révèle Wolff.

"Si nous sommes quelque part, nous y resterons plus longtemps."

Les courses seront plus convenablement regroupées géographiquement dans la mesure du possible.

"Il y a les courses européennes, les courses asiatiques, les courses du Moyen-Orient, les courses américaines. C’est en fait une évidence de les articuler au mieux."

"La F1 doit faire sa partie du travail sur le calendrier, comme les équipes le font aussi pour réduire l’empreinte carbone du sport."

Stefano Domenicali, le PDG de la F1, a confirmé au journal L’Equipe cette excellent nouvelle.

"Évidemment que nous souhaiterions un peu plus de logique et d’économie responsable. Nous y travaillons d’ailleurs et vous devriez avoir une bonne surprise l’an prochain dans ce domaine."

"Mais savez-vous comme il est difficile de construire un calendrier ? On pourrait partir lundi pour Montréal. Ce serait intelligent. Mais non, car au Canada, à Montréal, il y avait encore de la glace il y a une semaine. Ici, à Miami, on ne peut faire le Grand Prix de septembre à février : c’est la saison de la NFL. Et ensuite, il y a le tennis et le Master 1000. Et à l’automne, ce sont les cyclones. Vous voyez le nombre de paramètres avec lesquels il faut jouer ? Et ce sur les vingt-trois Grands Prix."

Wolff révèle aussi que du côté des carburants ça progresse déjà beaucoup.

"De notre côté, nous volons une partie du temps avec du carburant d’aviation durable. Pour les vols où nous ne pouvons pas le trouver, nous compensons notre part des besoins en carburant du vol en achetant du carburant durable pour d’autres vols. Et des avions consomment bien plus que des F1."

"Ensuite, si nous pouvons fournir un carburant durable à la F1, nous pouvons aider à garantir que ce carburant est également développé pour la production routière. Nous avons un milliard de téléspectateurs dans le monde. Nous avons la tâche de montrer que nous pouvons relever ce défi et offrir une alternative. L’Europe laisse ouverte ce chantier des éco-carburants pour l’après-2035, alors réussissons cela pour prouver que la F1 a tout son rôle à jouer dans l’écosystème des transports."